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« Ma pharmacie est équipée d’un défibrillateur »
Antoine Souïed a doté son officine parisienne d’un défibrillateur. Un équipement qui a déjà sauvé deux vies.
Antoine Souïed s’en souvient comme si c’était hier. « Un passant est tombé par terre dans la rue, foudroyé par un arrêt », raconte le titulaire de la pharmacie de la Porte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. « On a pu sortir avec notre défibrillateur. Grâce à des massages et cette machine, le patient, certes resté hospitalisé à l’hôpital Bichat Claude-Bernard pendant un bon mois après son accident, en est ressorti indemne ! », se réjouit le pharmacien, qui confie aussi avoir été rassuré par la présence d’un infirmier formé aux premiers secours qui se trouvait sur les lieux au même moment. « On a eu la chance que cette personne soit là. Même si nous avons par ailleurs tous été formés par le fournisseur, lors d’une des réunions d’équipe que nous organisons tous les mois. La formation portait sur l’utilisation du défibrillateur et sur les gestes de premiers secours. Il fut un temps où toute l’équipe avait aussi passé le diplôme de secouriste, mais il y a longtemps et on oublie (les bons réflexes) quand on ne pratique pas », détaille Antoine Souïed qui se remémore aussi avoir été formé à ces gestes pendant son cursus universitaire. Depuis, il tâche de planifier des piqûres de rappel à tous ses collaborateurs, mais le Covid-19 a rendu ce rafraîchissement de mémoire compliqué ces derniers temps. Heureusement, l’engin est équipé d’un guide vocal et visuel qui indique à celui qui le manipule comment procéder. De quoi rassurer !
Une mission de santé publique
Pour le titulaire, il est logique de posséder un défibrillateur dans une officine. « Un tel équipement s’inscrit dans notre mission de santé publique. Il nous permet d’être en mesure d’y donner accès en cas d’accident », poursuit le cofondateur du groupement Leadersanté. Il a équipé récemment son officine d’un tout nouveau modèle, cette fois connecté et référencé par le groupement. Ce changement de machine est la conséquence d’une expérience qui aurait pu mal finir. « Une précédente fois, on a pu débuter le massage sans difficulté particulière, mais les électrodes étant périmées, ce n’était pas optimal. Heureusement que les pompiers sont arrivés suffisamment vite. Là encore, la personne s’en est sortie », détaille le titulaire. Désormais, ce genre de mésaventure ne devrait plus arriver. De fait, sur le nouvel équipement de la marque Lifeaz, un voyant signale si les batteries ou les électrodes faiblissent. Et surtout, un message est automatiquement adressé au fournisseur afin qu’un technicien vienne remplacer les piles avant qu’elles ne défaillent ou changer les électrodes ayant perdu de leur efficacité. « Nous n’avons pas besoin de nous en préoccuper », se réjouit le chef d’entreprise, qui apprécie d’avoir également accès à la plateforme de la marque, Everyday Heroes, proposant des vidéos sur les premiers secours accessibles à tous. De quoi entretenir le savoir-faire.
Aujourd’hui, l’appareil est placé à portée de mains des patients, fixé sur une colonne, juste à gauche de la porte d’entrée, et ce suffisamment haut pour éviter que les enfants ne puissent jouer avec. « Un défibrillateur, ça s’utilise peu mais quand on l’utilise, il est essentiel », conclut, pragmatique, ce pharmacien à propos de cet outil qui lui a servi à chaque fois avec une issue positive pour le patient. Un investissement qui n’a pas de prix.
BIO Antoine Souïed
2003 Diplôme de la faculté de Paris V, option officine
2005 Installation à la pharmacie de la Porte Montmartre, Paris 18e
2007 Cofondateur du groupement Leadersanté
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