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Les soins d’urgence chez l’enfant
EN PRATIQUE : LES BRÛLURES
AU COMPTOIR : « Ma fille s’est brûlée avec le fer à repasser. »
ÉVALUER LA GRAVITÉ« Je venais juste de débrancher mon fer à repasser. Je n’ai pas vu Amélie approcher. Elle a posé la main dessus. J’ai tout de suite mis un peu de beurre sur la brûlure, mais maintenant une heure s’est écoulée et elle a une marque rouge qui lui fait mal.
Que dois-je faire ? »
Votre réponse
« Votre première réaction doit toujours être de mettre la brûlure sous l’eau froide. Evitez les « recettes de grand-mère » comme le beurre, le vinaigre, la pomme de terre ou le dentifrice ! Heureusement, il s’agit d’une brûlure de petite surface et sans cloque. Il faut désinfecter la zone brûlée et appliquer une crème calmante. Vous pouvez administrer à Amélie du paracétamol pour calmer la douleur. Si une cloque apparaît, il ne faut surtout pas la percer mais, au contraire, la protéger par un pansement adapté. »
Les complications à redouter
Elles sont de trois types :
– Troubles hydroélectrolytiques : en cas de brûlure étendue. Ils peuvent évoluer vers un état de choc par fuite des liquides de l’organisme vers l’extérieur.
– Infection : à éviter grâce à une asepsie rigoureuse.
– Cicatrice inesthétique pouvant se rétracter et gêner l’articulation.
Conduite à tenir
Après les premiers gestes à effectuer immédiatement, engager les parents à surveiller l’évolution de la brûlure.
Immédiatement
– Si les vêtements brûlés sont en fibres naturelles (laine, coton…), les retirer. Ne pas chercher à les enlever s’ils sont en synthétique car ils collent.
– Refroidir la brûlure en la plaçant sous l’eau froide (douche à 15 cm) pendant 5 minutes si elle date de moins d’une demi-heure. Ce geste empêche la propagation de la brûlure aux tissus profonds et exerce un effet antalgique et anti-inflammatoire.
Premiers soins
– Evaluer la gravité de la brûlure et envoyer vers le médecin ou l’hôpital pour toute brûlure potentiellement grave.
– Nettoyer et désinfecter la brûlure (même pour une cloque fermée) avec un antiseptique à large spectre (chlorhexidine, Dakin…).
Ne jamais utiliser de colorant qui masque l’évolution de la brûlure.
– Appliquer suivant l’étendue et la localisation une crème ou un pansement adapté aux brûlures (voir tableau p. 3).
– Si la cloque est intacte, ne pas la percer. Ne couper la peau morte qu’une fois la cloque rompue spontanément. Utiliser des ciseaux nettoyés à l’alcool à 70 °.
– Conseiller l’administration d’un antalgique.
– Vérifier la vaccination antitétanique en cas de plaie.
Par la suite
– Consulter au moindre signe d’inflammation ou d’infection (rougeur, douleur, gonflement, chaleur, pus).
– Eviter l’exposition au soleil dans les mois qui suivent.
POUR APPROFONDIR : Les différents types de brûlures
Les trois degrés d’une brûlure
La facilité de cicatrisation et le risque de séquelles varient selon le degré de la brûlure.
– Le 1er degré est caractérisé par un érythème douloureux. La brûlure n’atteint que l’épiderme et respecte la membrane basale. La peau est sèche sans lésion bulleuse. Cicatrisation spontanée en une semaine.
– Le 2e degré est le stade des phlyctènes (bulles). La membrane basale est souvent partiellement atteinte.
-> Atteinte superficielle lorsque, sous les phlyctènes, la peau est sensible et rouge. Cicatrisation : 1 à 2 semaines.
-> Atteinte profonde si, sous les phlyc-tènes, la peau est blanche piquetée de rouge, peu sensible à la pression. La cicatrisation spontanée est possible en 2 ou 3 semaines avec une cicatrice indélébile. Les complications infectieuses sont fréquentes.
– Le 3e degré présente une lésion blanche, jaunâtre ou noirâtre, dure, sans phlyctènes, insensible (atteinte du derme profond). La cicatrisation spontanée est impossible et nécessite une greffe.
La brûlure électrique
Due au passage de courant électrique, elle concerne la bouche dans 75 % des cas. Des lésions profondes (cardiaques, rénales, neurologiques, ophtalmologiques) sont à craindre même si l’apparence semble rassurante. Adresser l’enfant aux urgences.
Brûlure chimique
Due à la projection de liquides corrosifs (ammoniaque, eau de Javel…) ou à l’explosion de batterie ou de pile contenant de l’acide, elle est grave car elle peut s’étendre en profondeur. Toujours procéder au lavage abondant à l’eau jusqu’à l’arrivée des secours.
-> En cas de projection dans l’oeil, faire couler doucement de l’eau pendant au moins dix minutes. Recouvrir avec une compresse stérile et consulter un ophtalmologiste en urgence.
EN PRATIQUE : LES TRAUMATISMES
AU COMPTOIR : « Benjamin est tombé de la balançoire et il s’est fait très mal. »
LA POSITION LATÉRALE DE SÉCURITÉ (PLS)FRANCK L’HERMITTE« Benjamin, mon fils de 8 ans, vient de tomber du siège de la balançoire. Même s’il n’a que quelques égratignures sur le visage, je ne suis pas certaine que sa tête n’ait pas lourdement heurté le sol. »
Votre réponse
« Si votre fils n’a pas perdu connaissance, n’a pas de céphalées, n’a pas envie de vomir, s’il parle bien et que ses dents sont intactes, il y a plus de peur que de mal. Nous allons désinfecter les petites blessures et regarder s’il y a des hématomes. Surveillez-le bien. Si vous constatez le moindre signe anormal (somnolence, vomissements…), n’hésitez pas à vous rendre à l’hôpital pour que Benjamin soit placé en observation. »
Les contusions
Ce sont des traumatismes cutanés sans plaie ouverte.
La moins grave est l’ecchymose ou bleu, une atteinte des tissus sous-cutanés avec infiltration de sang. Elle s’atténue en deux ou trois semaines au maximum.
La rupture de veines de plus gros calibre entraîne la formation d’un hématome.
Il faut agir dans les 20 minutes qui suivent.
– La cryothérapie soulage la douleur et réduit le risque d’extension de la lésion. Le froid ne doit pas être appliqué directement sur la lésion.
-> La glace ou les poches refroidissantes réutilisables (ColdHot, Dolofriz…) sont à mettre dans un linge avant de les appliquer pendant 15 minutes sur la lésion.
-> Les poches de froid instantané à usage unique (Thuasne, Coldypack) s’appliquent directement sur la peau pendant 20 minutes. Elles fonctionnent sur le principe d’une réaction chimique endothermique entre les cristaux de nitrate d’ammonium et l’eau qu’elles renferment.
-> Les sprays de froid (Urgofroid, Dynacold…) se vaporisent à 10-15 cm de la peau pendant 6 secondes. S’il y a une plaie, la protéger avant de vaporiser.
– Les préparations à usage local à base d’arnica résolutif ou d’autres principes actifs ecchymolytiques et antalgiques ne doivent pas être appliquées sur une plaie ouverte.
La présence de dérivés terpéniques dans la formule contre-indique l’utilisation chez le nourrisson de moins de 30 mois, ou avec des antécédents de convulsions.
Le menthol ne doit pas être appliqué en dessous de 7 ans.
– Les antalgiques par voie orale sont utiles en cas de douleurs vives.
– L’arnica en homéopathie est à administrer le plus tôt possible après le choc (10 granules ou une dose en 5 à 9 CH) et à renouveler 20 minutes après.
– A ne pas faire : masser un muscle douloureux au risque d’augmenter la taille de la contusion.
Les plaies
Il faut en évaluer la gravité selon :
– la profondeur ;
– la localisation (une plaie près du nez, de la bouche, des oreilles ou des yeux est potentiellement grave) ;
– la présence d’un corps étranger, d’une souillure, d’une fracture ouverte, d’une griffure ou morsure.
Conduite à tenir
Avant toute intervention, mettre des gants.
– Plaie simple
Nettoyez la plaie puis appliquez de l’eau oxygénée si elle saigne et à l’eau et au savon de Marseille si elle est sale.
Rincez, séchez délicatement puis désinfectez. L’antiseptique doit être appliqué avec une compresse sur la plaie et le pourtour en agissant du centre vers la périphérie.
Laissez sécher l’antiseptique à l’air libre puis recouvrez avec un pansement prêt à l’emploi ou une compresse maintenue éventuellement par un filet tubulaire.
Les points de suture s’imposent lorsque la plaie est franche et large.
Les sutures cutanées adhésives peuvent être utilisées seules ou conjointement avec des fils ou des agrafes. – Plaie grave
En attendant les secours, l’enfant doit être placé en position allongée, les jambes fléchies dans le cas d’une plaie à l’abdomen, ou semi-assise s’il s’agit d’une plaie au thorax. Ne touchez pas la plaie, ne la désinfectez pas, n’essayez pas de retirer le corps étranger. Lavez simplement au sérum physiologique la plaie si elle est souillée. Réalisez un « emballage » à l’aide d’une compresse ou d’un pansement américain.
Se méfier des lésions internes
La plupart des chutes sont bénignes, mais il ne faut pas passer à côté du traumatisme crânien, relativement fréquent avant un an.
Certaines lésions au niveau des organes ne se manifestent que quelques heures après la chute.
– Au thorax : risque d’épanchement sanguin pleural ou de contusion pulmonaire entraînant une détresse ventilatoire. Placez la victime en position semi-assise afin de lui permettre de mieux respirer.
– A l’abdomen ou au bassin : risque d’hémorragie interne. L’hémorragie interne se manifeste par un pouls accéléré, une pâleur, des sueurs, une soif, des extrémités froides, une frilosité, une chute de la pression artérielle, une certaine agitation, voire une angoisse. Placez l’enfant sur le dos, cuisses fléchies, jambes surélevées posées horizontalement.
– A la tête : l’enfant victime d’un traumatisme crânien peut rester conscient ou être inconscient.
-> L’enfant est conscient : il faut suspecter un traumatisme crânien devant un écoulement de sang ou de liquide céphalorachidien par le nez ou les oreilles, devant une photophobie, une mydriase uni- ou bilatérale, des céphalées, des troubles du comportement, une difficulté à parler, une paralysie, une perte de connaissance initiale ou une amnésie de l’accident.
L’enfant doit être allongé et les secours prévenus.
-> L’enfant est inconscient : il est somnolent, il souffre de nausées et de vomissements, il doit alors être placé en position latérale de sécurité (PLS), bouche ouverte dirigée vers le sol pour permettre à la salive et aux vomissements de s’évacuer. Les secours doivent être appelés en urgence.
L’épistaxis
Elle peut survenir après une exposition au soleil, un exercice sportif, un grattage intempestif…
Après vous être assuré que l’enfant n’avait rien introduit dans son nez, placez-le en position assise et tête penchée en avant. Demandez-lui de se moucher délicatement pour évacuer les caillots, puis comprimez l’aile du nez pendant dix minutes au moins. Une compresse hémostatique peut éventuellement être mise en place dans la narine pendant environ une heure.
Si l’hémorragie se poursuit, consulter un médecin.
L’oeil traumatique
Si l’oeil est rouge ou douloureux, attention au risque de traumatisme perforant pouvant toucher les différentes parties de l’oeil. L’enfant doit être hospitalisé en urgence dans un service de chirurgie ophtalmologique.
Le rôle du pharmacien consiste à placer un pansement occlusif sur l’oeil atteint, en expliquant au jeune patient de ne pas effectuer de mouvements oculaires brusques.
POUR APPROFONDIR : Prendre en charge les lésions graves
CONDUITE À TENIR FACE À UN TRAUMATISMELes entorses
L’os n’est pas cassé, mais les ligaments sont distendus voire arrachés : la douleur est vive avec impossibilité à mobiliser l’articulation. Un oedème localisé est présent. L’enfant a entendu « craquer » quelque chose.
Veillez à ce qu’il n’y ait pas de plaie ouverte, porte d’entrée à une infection. La cryothérapie, mise en place rapidement, est utile.
Immobilisez le membre, en attendant un examen médical approfondi.
Les fractures de membres
La douleur très vive interdit tout mouvement. Une déformation importante signe une fracture déplacée. Si une plaie est présente, la fracture est dite ouverte (avec risque d’infection). Vérifiez que la sensibilité est intacte à l’extrémité du membre atteint.
Il y a un risque d’hémorragie interne au niveau du bassin ou du fémur. Au niveau du thorax ou du dos, un risque d’atteinte de la moelle épinière existe. Le membre touché doit être immobilisé.
– Membre inférieur : à caler avec une couverture roulée, en laissant l’enfant allongé sur le sol.
– Membre supérieur : poser une écharpe simple. La victime doit être assise. La toile est pliée en triangle (sommet au niveau du coude). Une pointe est glissée entre l’avant-bras et le thorax avant d’être placée sur l’épaule du côté blessé. La base de l’écharpe est alors avancée jusqu’à la main. La seconde pointe est passée sur l’épaule opposée et nouée à l’autre pointe autour du cou.
– Dos, bassin, fémur : ne pas bouger l’enfant.
La fracture de dent
– Avant 6 ou 7 ans, la dent atteinte est une dent de lait. Cela impose une consultation chez le dentiste qui fera une radiographie pour voir si la racine n’est pas touchée, ce qui pourrait gêner la pousse de la dent définitive.
– Après 7 ans, garder la dent afin qu’elle soit remise en place au plus tard dans les six heures.
La rincer à l’eau froide puis la transporter dans du sérum physiologique ou à défaut, dans du lait voire de l’eau.
Les hémorragies et sections de membres
Protégez-vous en mettant des gants ou, à défaut, glissez la main dans un sac en plastique.
– La compression directe
Elle s’effectue après avoir allongé l’enfant.
Elle peut être réalisée avec la paume de la main. Le mieux est d’utiliser un tampon compressif prêt à l’emploi, un coussin hémostatique d’urgence (CHUT) ou un tampon improvisé avec des pansements américains entourés de compresses et de bandes cohésives.
– La compression à distance
Face à une fracture ouverte ou à un corps étranger dans la plaie (qu’il ne faut surtout pas essayer de retirer), la compression directe n’est pas possible.
La compression à distance fait appel à la technique du point de compression ou du garrot.
-> La technique du point de compression consiste à comprimer l’artère au-dessus de la plaie, contre l’os. Elle peut se réaliser derrière la clavicule (artère sous-clavière), au pli de l’aine (artère fémorale), à la base du cou (artère carotide).
Le point de compression doit être maintenu jusqu’à l’arrivée des secours.
-> La technique du garrot n’intervient qu’en cas de point de compression inefficace. Elle consiste à glisser sous le membre un lien assez large, non élastique, plié en deux, tout en maintenant le point de compression. Puis, un bout du lien est passé dans la boucle avant de tirer sur les deux extrémités pour serrer le garrot et faire un noeud.
Au niveau de la cuisse, le garrot est placé entre la plaie et l’aine.
Au niveau du bras, il est mis en place entre la plaie et l’aisselle. Une fois mis en place, il ne doit ni être desserré, ni couvert. Il faut noter soigneusement l’heure exacte de pose.
EN PRATIQUE : LES INTOXICATIONS
AU COMPTOIR : « Maxime a avalé tout le flacon de sirop. »
LES INFORMATIONS A DONNER AUX SECOURS« Je viens de retrouver Maxime, mon fils de trois ans, en train de boire un flacon de sirop de paracétamol. Il en a renversé sur la moquette mais m’a avoué qu’il avait bu presque la totalité du flacon. »
Votre réponse
« C’est une chance que vous vous en soyez rendu compte aussi vite. Le paracétamol bénéficie d’un antidote efficace s’il est pris dans les dix premières heures. Rassurez-vous, rien ne prouve que Maxime ait bu la totalité du flacon de paracétamol mais compte tenu de son poids,18 kg, l’ingestion du flacon entier correspond à une dose toxique.
Nous contactons immédiatement le SAMU en appelant le 15. »
Les bons réflexes
La première réaction est de contacter le centre antipoison ou le 15, plus facile à joindre.
– Ne jamais provoquer de vomissements sans l’avis d’un médecin.
– Si l’enfant est inconscient, le mettre en position latérale de sécurité (PLS).
– Ne donner ni eau, ni lait, ni aliment.
– S’il s’agit d’un caustique, essuyer à l’aide d’un linge fin le produit resté sur les lèvres ou recraché.
Ne pas administrer de pansement gastrique qui gênerait l’exploration des lésions.
En cas de projection sur la peau, rincer à l’eau courante pendant 15 minutes.
Intoxications médicamenteuses
Dans 60 % des cas, il n’existe aucun risque car la dose ingérée est peu toxique.
Dans 35 % des cas, la dose absorbée est inconnue, d’où un risque potentiel. L’enfant doit être adressé aux urgences pour une simple surveillance.
Dans 5 % des cas, le risque est vital, en particulier avec des médicaments rapidement absorbés et à marge thérapeutique étroite.
Intoxications par des produits ménagers
Les produits dangereux sont les toxiques et caustiques laissés à portée de main des enfants ou transvasés dans des bouteilles alimentaires : soude caustique, produits de lavage (lave-vaisselle), eau de Javel en berlingot…
L’enfant doit être transporté d’urgence en milieu hospitalier pour une fibroscopie oesophagogastrique.
Les séquelles sont souvent importantes.
Relativiser la gravité
Certains produits ne présentent que peu de toxicité. Rassurer les parents et contacter le SAMU (15) pour confirmation.
– Médicaments : pilule contraceptive, éosine aqueuse, dessiccant des tubes de comprimés effervescents, glycérine, aspartam, saccharine, fluor jusqu’à 5 mg/kg (pour ce dernier, faire boire du lait, donner un pansement gastrique, suspendre la prise de fluor pendant une semaine).
– Produits ménagers : savon, liquide à vaisselle. Ne pas faire boire avant 3 à 4 heures.
Donner de la mie de pain (qui absorbe la mousse) et un pansement gastrique.
Consulter en cas de toux persistante.
– Divers : « lait » des jouets dits « biberons magiques », Chrysal (petit sachet de nourriture à plonger dans les vases), colle blanche en pot ou en bâton, liquide contenu dans les anneaux de dentition, filtres de cigarettes (si elles n’ont pas été fumées), la plupart des produits de dermocosmétique.
POUR APPROFONDIR : Comment contrecarrer l’action des toxiques
La plupart des intoxications aiguës demandent essentiellement un traitement symptomatique.
Dans certains cas, des gestes complémentaires visant à éliminer ou à contrecarrer l’action du toxique peuvent être pratiqués.
Les vomissements provoqués
Ils sont rarement préconisés car ils exposent à un risque d’inhalation. Outre le chatouillement, le médecin dispose de deux moyens : administration de sirop d’ipéca (15 ml chez le nourrisson, 30 ml chez le grand enfant) dilué dans dix fois son volume d’eau, qui n’agit qu’au bout de 20 minutes, et injection intramusculaire d’apomorphine (agit en 5 à 7 minutes). Attention ! Faire vomir est contre-indiqué en cas d’ingestion d’un caustique, d’un pétrole, d’un moussant, si l’enfant est dans le coma ou s’il convulse.
Le lavage d’estomac
De moins en moins pratiqué, il n’élimine que 50 % du médicament une heure après l’ingestion et 10 % deux heures après. Il est pénible pour l’enfant. Un tube de Faucher est introduit jusque dans l’estomac. De l’eau tiédie est versée par volume de 100 ml et vidangée par siphonnage au bout de 30 secondes. La quantité totale de liquide est de l’ordre de 100 ml/kg.
Le charbon végétal
Utilisé en priorité par rapport au lavage d’estomac, le charbon actif adsorbe un grand nombre de médicaments. Il est contre-indiqué lors de l’ingestion de caustiques (modifie l’endoscopie destinée à évaluer les lésions), de produits entraînant des vomissements (risque d’inhalation bronchique), et lorsqu’un antidote peut être administré par voie orale. On administre le Carbomix lentement : 1 g/kg dilué dans un verre d’eau.
La diurèse forcée
Exceptionnelle, elle concerne surtout l’intoxication par salicylés. Elle consiste à perfuser du sérum bicarbonaté à 1,4 % pour maintenir le pH urinaire entre 7,5 et 8,5, afin d’augmenter l’élimination.
Les antidotes
Ils modifient la cinétique du toxique ou en contrecarrent les effets. Les principaux sont l’Anexate (flumazénil) contre l’intoxication aux benzodiazépines, la naloxone (Narcan) utilisée comme aide au diagnostic des intoxications aux opiacés, les fragments Fab contre les digitaliques et la N-acétylcystéine dans l’intoxication au paracétamol. Elles ne sont pas à administrer à l’officine en urgence. La prise en charge est hospitalière.
EN PRATIQUE : LES CORPS ETRANGERS
AU COMPTOIR : « Mon fils a une arête coincée dans la gorge. »
MANOEUVRES DE MOFENSON ET DE HEIMLICH« Mon fils de 4 ans n’arrête pas de se racler la gorge depuis le déjeuner. Je suis franchement inquiète. Je me demande si une arête du poisson de midi n’est pas restée coincée dans sa gorge. Tenez, écoutez-le justement. »
Votre réponse
« Effectivement, votre fils est gêné, mais il n’a manifestement aucune difficulté à respirer. Il peut s’agir d’une petite arête. Donnez-lui de la mie de pain.
Si la gêne persiste, il a peut-être avalé un autre petit objet qui a irrité la muqueuse et il n’ose pas vous l’avouer (morceau de Lego, pièce de monnaie…), consultez alors un médecin. »
Deux questions à toujours poser
L’arête dans la gorge est gênante mais rarement grave. Si elle reste plantée dans l’amygdale, le médecin peut la retirer au moyen d’une pince. L’anesthésie locale est alors requise. Cependant, la plupart du temps, la gêne ressentie est simplement due à une petite plaie laissée par l’arête, qui, elle, a déjà été déglutie. D’autres objets posent beaucoup plus de problèmes.
L’appréciation de la gravité est fonction de l’objet supposé avalé et des manifestations qui en découleraient :
– l’enfant a-t-il eu un accès dyspnéique ?
– un objet a-t-il manifestement disparu (fragments de jouet, épingle, barrette, pointe de fléchettes, végétal…) ?
Localisation laryngée ou trachéale
Le risque est immédiat. Brutalement, l’enfant, en mangeant ou en jouant, suffoque voire devient bleu : il a sûrement inhalé un fragment d’aliment ou un petit objet.
Conduite à tenir : procéder aux manoeuvres de Mofenson ou de Heimlich (voir ci-dessous) selon l’âge de l’enfant et faire appeler les secours.
Deux cas de figure de niveaux de gravité différents sont cependant à distinguer.
– L’enfant se débat, respire bruyamment, est pris d’une violente quinte de toux de plusieurs minutes : contentez-vous de l’installer en position assise ou debout (torse bien droit) et surveillez-le en attendant les secours.
– Le corps étranger est de plus gros volume et obstrue la gorge.
Les végétaux (feuilles de salade, gros grains de raisin…) ou les fragments de caoutchouc (ballons de baudruche ou tétine de sucette…) adhèrent fortement à la muqueuse et sont de mauvais pronostic.
L’enfant ne peut pas parler, se couvre de sueurs, ses pupilles sont dilatées, il est cyanosé et perd connaissance. Il s’asphyxie.
Pratiquez la manoeuvre de Heimlich ou de Mofenson sans tarder car les services de secours arrivent souvent trop tard (risque de séquelles). Elles permettent d’expulser le corps étranger bloqué au niveau de la glotte par le violent courant aérien qu’elles provoquent.
Si l’enfant est toujours inanimé, en arrêt cardiorespiratoire, pratiquez le bouche-à-bouche associé au massage cardiaque externe jusqu’à l’arrivée des secours : deux insufflations d’emblée, puis alternez cinq compressions thoraciques (en ne vous servant que d’une seule main) et une insufflation.
Chez un nouveau-né, le rythme est également de cinq compressions réalisées à l’aide de trois doigts et d’une insufflation.
Tout accident de ce genre implique une hospitalisation, même si l’enfant paraît avoir complètement récupéré.
– Ce qu’il ne faut pas faire
– Se contenter de mettre la tête en bas.
– Donner à boire.
– Tapoter dans le dos.
Liquides et médicaments
Pour éviter toute fausse route lors de l’administration des médicaments avec les pipettes et les seringues-doses, il faut introduire peu profondément l’ustensile, en laissant téter le nourrisson ou l’enfant tout en poussant lentement le médicament à administrer.
POUR APPROFONDIR : Les localisations non asphyxiques
Corps étrangers digestifs (par ingestion)
Ils sont fréquents (arête, objet pointu, billes, perles, voire pièces de monnaie), rarement graves, sauf s’ils se coincent dans la partie haute de l’oesophage (efforts de déglutition, tentatives de vomissement) ou s’ils perforent un organe.
S’inquiéter en cas d’hypersialorrhée, de douleurs abdominales intenses, voire de fièvre.
Ne jamais tenter de les extraire soi-même. Ne seront extraits, en général par fibroscopie, que les corps étrangers placés en position oesophagienne et ceux de gros volume.
En principe, les corps étrangers digestifs sont tout simplement éliminés par voie naturelle en 24 à 48 heures et au plus tard dans les cinq jours. Les selles sont donc à surveiller.
-> La mie de pain est efficace pour déloger une aiguille ou une arête de poisson plantée dans l’arrière-gorge.
-> Pour un objet métallique, préférer une bouchée d’aliments riches en fibres pour faciliter le transit.
-> Un objet métallique piquant ou coupant s’érode en quelques heures au contact des sucs gastriques.
-> Se méfier des piles qui doivent être extraites : risque de perforation intestinale ou intoxication par métal lourd.
Corps étrangers dans le conduit auditif ou nasal
Ne pas tenter de les extraire soi-même, sous peine de les repousser jusqu’au niveau de la membrane tympanique ou des cloisons nasales : c’est à l’ORL d’intervenir.
Au niveau du nez, cela peut entraîner une rhinite purulente nauséabonde et unilatérale, voire une mauvaise haleine persistante.
Dans l’oreille, la surdité est brusque et unilatérale.
Corps étrangers bronchiques
Fréquents chez l’enfant de moins de trois ans (cacahuètes, pistache, maïs, petit pois, jouets…), ils nécessitent une extraction par bronchoscopie sous anesthésie.
La succession d’épisodes bronchopulmonaires les met en évidence. Les séquelles pulmonaires (dilatation, emphysème, atélectasie) peuvent être irréversibles.
La mortalité est de 3 %.
Corps étrangers vaginaux
Exceptionnelle, leur présence se traduit par des pertes malodorantes.
COMMUNIQUEZ ! LES SOINS D’URGENCE CHEZ L’ENFANT
DES IDÉES DE VITRINES : Les accidents domestiques : souvent faciles à éviter
Voici deux idées de vitrines.
La première, illustrée ci-dessus, est purement informative. Elle vous permet de réaffirmer votre rôle d’éducateur de santé. La seconde, plus commerciale, met en avant l’intérêt de votre proposition de produits.
LA CONCEPTION EN IMAGESLa vitrine informative
– Vos clients n’en sont souvent pas conscients, mais les accidents domestiques sont une cause classique de consultation aux urgences.
– Sur un podium, disposez une casserole (ou un fer à repasser), une bouteille de produit ménager et un sac plastique. Sous le podium, apposez la mention « En tête des accidents domestiques » ou « Les dangers de la maison », et, à côté, une pancarte avec :
– « Accidents domestiques, encore trop fréquents et pourtant si faciles à éviter », ou
– « Ne laissez pas vos enfants sans surveillance près d’un fer à repasser encore chaud ou d’une casserole sur le feu », ou
– « Même le sac des courses est un danger ! ».
– La preuve par les statistiques
Pour que la vitrine soit encore plus informative, n’hésitez pas à utiliser les statistiques, gage de l’intérêt de votre démarche.
-> Les chiffres des accidents domestiques
Trois accidents sur dix concernent des enfants de moins de dix ans.
Dans 52 % des cas il s’agit de chutes. Le risque est maximal entre 18 mois et 3 ans. Les intoxications (11%), quatre fois sur dix sont d’origine médicamenteuse, les noyades, les brûlures, les étouffements représentant les autres causes.
Sept accidents sur dix se produisent dans la cuisine, pour la plupart une heure avant ou après les repas de midi ou du soir et plus fréquemment le mercredi et le dimanche matin.
La vitrine produits
« Petites urgences pédiatriques, ayez de quoi faire face. »
Une poupée est entourée de pancartes sous forme de bulles, avec par exemple : « Ouille ! (douleur ?) », « Aïe ! (bosses ?) », « C’est chaud ! (brûlure ?) ».
Un panneau avec : « Avez-vous de quoi traiter ces petits bobos ? ».
Vous pouvez présenter les trousses de premier secours ouvertes montrant la diversité de leurs contenus.
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Une offre à répartir sur trois niveaux
« Douleur et fièvre », « Coups et bosses », « Brûlures et plaies » sont les repères incontournables de l’offre que vous proposez.
Dans les linéaires, les produits que vous souhaitez mettre en valeur doivent se situer à une hauteur d’au moins 10 cm au-dessus du comptoir.
Un bandeau explicatif suggérant une action est souhaitable : « Traiter une brûlure superficielle », « Stopper un saignement », « Réduire une bosse »…
Vous pouvez aussi agrémenter votre linéaire d’une photo d’enfant.
Enfin, le conseil homéopathique doit être présent sur une petite pancarte à une extrémité du linéaire par exemple, pour le linéaire « Coups et bosses » : « Avez-vous pensé à l’arnica ? » ou « Coups et bosses : l’arnica s’impose ».
LES MOTS POUR CONVAINCRE : Une attitude rassurante dans l’urgence
Une personne rassure lorsqu’elle sait agir méthodiquement. Nous avons tous une image du bon secouriste : pompier, médecin urgentiste. Sans jamais s’affoler, il prend en compte l’ensemble de la situation, est chaleureux avec la victime, lui parle calmement et prend le temps de l’écouter. Entrez sans hésitation dans la peau du personnage.
Une ambiance déstressante
-> Restez avec la jeune victime et ses parents même si ce n’est que pour attendre les secours. Cette seule présence peut avoir un impact énorme auprès des personnes angoissées.
-> Si vous devez interroger l’enfant, mettez-vous à sa hauteur. Vous ne serez plus pour lui un adulte inconnu. Faites asseoir les parents afin de les placer dans un contexte plus serein. Si l’enfant peut parler, essayer de l’interroger en vous mettant à côté de son père ou de sa mère pour qu’il puisse le ou la voir et constater son accord. Ces derniers sont les personnes sur lesquelles il calque son attitude.
-> Vos gestes parlent de vous et de votre état d’esprit. Ne vous agitez donc pas dans tous les sens. Maîtrisez vos gestes pour qu’ils paraissent systématiquement utiles. Dites ce que vous allez faire et ce qui va en découler afin d’impliquer le patient dans sa propre prise en charge.
Les mots qui choquent, ceux qui rassurent
Les mots peuvent cacher pour votre interlocuteur un contenu affectif que vous ignorez. Un mot de trop, pourtant anodin, peut déclencher des réactions plus ou moins difficiles à gérer.
« Ce n’est pas grave », dit avec les meilleures intentions, peut se transformer en : « Il ne veut pas me dire que c’est grave » ; ou encore : « Calmez-vous, ça ne sert à rien de s’énerver » peut être particulièrement angoissant.
En revanche, en utilisant des mots plus neutres, de l’ordre de l’action et des faits, vous créerez une ambiance positive : « Pouvez-vous vous asseoir ? », « Expliquez-moi », « C’est arrivé comment ? »… En proposant d’agir, vous ouvrez des perspectives et donnez des solutions.
Lorsque vous parlez à l’enfant, associez le ou les parents : « Tu vois, avec maman, on va regarder pourquoi tu as mal », ou encore : « Tu vas expliquer à papa et à moi ce qui t’est arrivé. »
Déculpabilisez les parents
La mère de famille qui arrive affolée dans votre officine culpabilise de ne pas avoir suffisamment surveillé son enfant. Si vous n’y êtes pas attentif, vous risquez d’intensifier ce sentiment. Lorsque votre cliente a bien agi en passant par exemple la zone brûlée sous l’eau, dites-le lui. N’hésitez pas à la réconforter par : « C’était ce qu’il fallait faire. »
Le principe, simple, consiste ni plus ni moins à proposer aux parents d’agir avec vous en les valorisant lorsque cela est possible. Tout en gardant à l’esprit qu’il ne faut pas rassurer à n’importe quel prix. Il se trouve toujours des exemples de mère de famille qui veulent a contrario minimiser l’importance et l’urgence de l’accident pour diverses raisons. Votre rôle est alors de vous consacrer au bien de l’enfant, tout en distillant quelques conseils aux parents.
DOCUMENTEZ-VOUS
INTERNET
Médecine d’urgence, dernières actualités scientifiques et générales dans le domaine, documentation, textes des conférences de consensus constituent l’essentiel d’un contenu très médical.
http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/accidents-intoxications.htm
Un tour d’horizon complet sur l’épidémiologie des accidents chez l’enfant, les différentes étiologies (accidents de la circulation, brûlures, noyades…), les soins d’urgence et la prévention de chacun d’entre eux.
http://www.egora.fr/html/rechercher_htm/toxi_pro.htm
Cette base de données sur les intoxications aiguës offre une liste des produits non toxiques, les protocoles à suivre pour chaque intoxication, les doses toxiques, les antidotes…
http://www.chru-lille.fr/cap/proidentitetox.htm
Le site du CHU de Lille met à disposition des professionnels de santé et du public un module d’aide à l’identification des champignons, des baies et des comprimés. Il suffit simplement de remplir six champs de description (forme, couleur, inscription, caractéristiques…).
LIVRES
L’urgence à l’officine
Philippe Bertrand, Jean-Marc Agostinucci, Aïssam Aimeur – Editions Pro-Officina
Cet ouvrage, adapté à la pratique officinale, passe en revue l’ensemble des cas pouvant se présenter au comptoir. Chaque situation est analysée selon le même plan : demande au comptoir, signes et gravité, conduite à tenir, pièges et « Pour en savoir plus ».
Arbres décisionnels, infographies, photos et appréciation du niveau de gravité guident le lecteur afin de lui permettre d’avoir le bon geste au bon moment.
La notion d’urgence s’entend au sens large : crise d’asthme, malaise du diabétique, ingestion d’un caustique, contraception d’urgence, écharde… mais aussi douleurs dentaires du nourrisson.
SE FORMER
Brevets
Attestation de formation aux premiers
secours (AFPS)
Qualification minimale en matière de secourisme, elle a remplacé le brevet national de secourisme.
Brevet national de moniteur aux premiers secours
Un détenteur de ce brevet est apte à dispenser des cours.
Brevet national d’instructeur de secourisme
Permet de dispenser des formations préparatoire, initiale et continue de moniteur aux premiers secours.
Croix-Rouge : 0800 85 88 58.
Association nationale des premiers secours : 01 45 70 94 89.
DU « Les situations d’urgence : de la prévention aux premiers secours »
Renseignements et inscriptions : 01 53 73 97 98.
Renseignements scientifiques : 01 53 73 97 27 (Dr Françoise Callais)
Ce diplôme universitaire qui s’échelonne sur 13 lundis de novembre à mars se déroule à la faculté de Paris-V.
Son programme aborde, entre autres, le rôle du pharmacien en matière de premiers soins ainsi que les gestes d’urgence. Sa validation permet l’obtention de l’AFPS.
Agréé OPCA-PL et FIF-PL, il est animé par des médecins et des pharmaciens. Il est réalisé en partenariat avec le SAMU 93 et la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
À RETENIR : LES SOINS D’URGENCE CHEZ L’ENFANT
les gestes des 5 premières minutes
Brûlures
– Mettre sous l’eau froide 5 minutes
– Ne pas déshabiller l’enfant s’il porte des vêtements synthétiques
Traumatismes
– Comprimer fortement pendant cinq minutes en cas de plaie
– Si perte de connaissance même minime ou saignement de nez ou d’oreille après un choc
brutal, consulter en urgence
– Mettre l’enfant en PLS s’il est inconscient
Intoxications
– Ne pas faire vomir avant avis médical
– Ne pas faire boire
– Contacter le centre antipoison ou le SAMU
Corps étrangers
– Si l’enfant tousse, le laisser assis ou debout bien droit
– Si l’enfant suffoque, pratiquer la manoeuvre de Heimlich ou de Mofenson
À DIRE AUX PARENTS
– Ne pas laisser les enfants en bas âge sans surveillance même pour un temps très bref.
– Pour faire face à une éventuelle blessure ou brûlure, l’armoire à pharmacie familiale doit renfermer:
– des compresses et des pansements ;
– un antiseptique en unidoses ou en spray ;
– une bande de type Velpeau ou cohésive ;
– une pommade contre les brûlures ;
– une crème contre les coups et les bosses ;
– des sutures adhésives.
– Les numéros d’urgence doivent être placés en évidence dans cette même armoire (SAMU, pompiers, médecin de garde, centre antipoison, pharmacie…).
– Veiller à ce que les enfants n’avalent pas de travers lorsqu’on leur administre les médicaments avec les pipettes et seringues-doseuses.
Statistiques alarmantes
-> 3 000 enfants sont hospitalisés chaque année pour des brûlures. Près de 100 en décèdent. Un tiers gardent des séquelles importantes.
-> Les liquides bouillants sont responsables dans 73 % des cas.
-> La plupart des brûlures concernent les enfants de moins de trois ans.
Prévenir les chutes
-> A partir de 3 mois, l’enfant peut rouler sur le côté et tomber de la table à langer, du pèse-bébé…
-> A partir de 9 mois, les chutes de la chaise haute sont un grand classique.
-> Quand l’enfant commence à marcher, il faut lui apprendre progressivement à monter les escaliers à quatre pattes.
-> A partir de 18 mois, montrer à l’enfant comment se tenir à la rampe pour monter ou descendre un escalier.
-> Fermer les portes d’accès aux escaliers menant au sous-sol ou à la cave.
-> Installer des barrières de sécurité.
-> Quel que soit l’âge, placer des antidérapants sur le fond de la
baignoire et à l’extrémité des
marches des escaliers.
Quel antiseptique ?
-> L’antiseptique de choix est incolore, non piquant et à large spectre type chlorhexidine ou Dakin.
La chlorhexidine peut parfois entraîner une photosensibilisation.
L’hypochlorite de sodium reste un produit caustique et peut provoquer une réaction allergique.
-> Les colorants (éosine, Millian…) ont surtout une action desséchante. Ils peuvent masquer l’évolution de la plaie.
-> Les dérivés iodés ne doivent pas être utilisés en dessous de 30 mois.
-> Les antiseptiques ne doivent pas être appliqués sur les muqueuses.
-> Eviter de conserver les flacons ouverts au-delà de un à deux mois.
-> En cas de projection dans les yeux, rincer à l’eau courante ou au sérum physiologique pendant au moins deux minutes.
Les autres causes de dyspnée
-> Laryngite et épiglottite
– Surtout chez les nourrissons et enfants de 6 mois à 4 ans.
– Plutôt en automne et hiver.
– Toux et voix rauques.
– Signe distinctif : fièvre.
– Ce qu’il ne faut pas faire : allonger l’enfant, au risque de provoquer une obstruction complète des voies respiratoires.
-> Crise d’asthme
– Expiration lente et sifflante.
– Signe distinctif : « signe de la tortue » (tête rentrée dans les épaules par les efforts déployés pour respirer).
-> Choc anaphylactique
– A la suite d’une piqûre d’insecte ou de l’administration d’un médicament.
– Gêne ventilatoire, tachycardie, polypnée, extrémités chaudes, parfois perte de connaissance.
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