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Les escarres
Les escarres sont des plaies ischémiques survenant principalement chez des patients âgés (> 70 ans). La durée moyenne de cicatrisation est de 4,5 mois.
Qu’est-ce que c’est ?
• L’escarre est une lésion cutanée consécutive à une hypoxie liée à la compression des tissus mous entre un os et un plan dur. La plaie se développe d’abord au niveau des tissus profonds avant d’être visible à l’extérieur, c’est pourquoi elle peut s’avérer grave dès son apparition.
• Trois types de forces physiques sont impliqués dans sa constitution :
– la pression, qui favorise l’ischémie,
– le cisaillement, qui s’observe lorsque le patient, installé dans certaines positions (assise ou semi-assise en particulier), glisse sur le support,
– le frottement, qui fragilise la peau et abaisse le seuil de tolérance à la pression.
• Les localisations les plus fréquentes sont le sacrum et les talons (80 % des cas). Les escarres peuvent aussi concerner les ischions (région fessière), les trochanters (au niveau de la hanche), l’occiput (partie arrière basse du crâne) et les coudes.
Quels sont les facteurs de risque ?
• L’immobilisation prolongée et les troubles de la mobilité.
• Les troubles de la sensibilité : neuropathie…
• La dénutrition et la déshydratation.
• L’âge.
• L’incontinence urinaire et/ou fécale et la transpiration excessive qui favorisent la macération et la pullulation microbienne.
• Les pathologies aggravant l’hypoxie : anémie, insuffisance cardiaque ou respiratoire.
• Les facteurs de risque vasculaires : HTA, diabète, dyslipidémies, tabagisme.
• Les facteurs iatrogènes : compression de trachéotomie, sondages, corticothérapie au long cours, médicaments favorisant la sédation.
Quels sont les différents stades ?
• Stade 0 : érythème blanchissant sous la pression des doigts.
• Stade 1 : érythème ne disparaissant pas à la pression. Chez les personnes à peau foncée, la teinte peut être bleue ou violacée. Ce stade est réversible, mais peut évoluer vers un ulcère en quelques heures si on ne supprime pas le point d’appui.
• Stade 2 : perte de substance au niveau de l’épiderme et/ou du derme se manifestant par une ulcération peu profonde ou, notamment au niveau des talons, par une phlyctène (bulle) séreuse ou hématique.
• Stade 3 : perte de substance concernant toute l’épaisseur de la peau jusqu’au fascia. La nécrose peut être sèche ou humide et fibrineuse.
• Stade 4 : atteintes des muscles, des os, des tendons et des articulations.
Comment les traiter ?
• Le traitement local repose sur le principe de la cicatrisation en milieu humide et fait appel à différents types de pansements en fonction du stade de cicatrisation. La plaie est nettoyée au sérum physiologique ou à l’eau savonneuse.
• Les antiseptiques et les antibiotiques locaux sont à proscrire (risque de retard de cicatrisation en modifiant l’écologie bactérienne).
• Le traitement général consiste à soulager la douleur et à prendre en charge une éventuelle anémie ou une déshydratation. Une nutrition hypercalorique et hyperprotidique est essentielle pour corriger une dénutrition favorisant l’escarre. En cas de surinfection, une antibiothérapie est instaurée par voie générale.
Sources : Vidalrecos ; Les Actualités pharmaceutiques, n° 501 (décembre 2010) et n° 518 (septembre 2012) ; www.escarre.fr ; www.preventionescarre. fr ; www.chu-besancon.fr, « Prise en charge des plaies chroniques », Dr Brigitte Faivre.
CONSEILS PRATIQUES DE PRÉVENTION
• Réduire les points d’appui : encourager la mobilisation quand elle est possible. Changer le patient de position toutes les 2 ou 3 heures. Utiliser des supports adéquats (surmatelas ou matelas statiques ou dynamiques en fonction du nombre d’heures passées au lit), des coussins, des cales, des cerceaux de lit et des gouttières de décharge talonnière.
• Limiter les frictions : pour les transferts, ne pas faire glisser le patient sur son support, mais le soulever. Refaire régulièrement le lit (draps bien tendus, absence d’objets, de miettes…).
• Limiter la macération : assurer une bonne hygiène cutanée à l’eau et au savon doux, sécher la peau par tamponnement, changer régulièrement les absorbants en cas d’incontinence.
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