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Les brûlures
400 000 personnes sont victimes de brûlures chaque année en France, dont 9000nécessitent une hospitalisation. Pourtant une grande partie pourrait être évitée.
De quoi s’agit il ?
On distingue différents types de brûlures : thermiques, électriques, chimiques ou par irradiation. Les brûlures thermiques liées à la chaleur sont les plus fréquentes. Les accidents domestiques représentent 70 % des brûlures chez les enfants. Moins la brûlure est douloureuse, plus elle est grave.
Quels sont les signes cliniques ?
L’aspect de la lésion est fonction de la profondeur de la brûlure.
• 1er degré : l’atteinte superficielle de l’épiderme se manifeste par un érythème douloureux cicatrisant en quelques jours sans séquelle.
• 2e degré superficiel : l’épiderme et le derme superficiel sont atteints avec présence de phlyctènes (cloques). Le derme est rouge et la douleur importante.
La cicatrisation est obtenue en moins de 10 jours.
• 2e degré profond : lorsque les phlyctènes sont percées, le derme décoloré ou blanc et la douleur faible, il s’agit d’un 2e degré profond.
• 3e degré : la brûlure atteint toutes les couches de la peau qui apparaît cartonnée, blanche ou brunâtre et totalement insensible.
La lésion ne cicatrise pas spontanément.
Comment évaluer le degré de gravité ?
Elle s’évalue en tenant compte de :
• la surface, exprimée en pourcentage de surface brûlée par rapport à la surface corporelle totale estimée à l’aide de la surface de la paume de la main de la victime, qui représente environ 1 % de sa surface corporelle quel que soit l’âge.
Les brûlures étendues à plus de 10 % de la surface corporelle chez l’enfant et l’adulte et 5 % chez le nourrisson imposent une perfusion ;
• la profondeur ;
• la localisation : les brûlures circonférentielles des membres, des voies aériennes, de la face et du cou, des mains, des plis de flexion ou à proximité des orifices naturels exposent à des complications fonctionnelles ;
• l’âge du patient (nourrissons, enfants en bas âge, personnes âgées) ou l’existence d’une maladie chronique (diabète par exemple) sont des facteurs aggravants.
Quel est le traitement ?
La conduite à tenir est fonction de la gravité :
• les brûlures du 1er ou 2e degré superficiel de faible surface nécessitent de nettoyer la plaie (eau, sérum physiologique), atténuer la douleur (linge humide non pelucheux, paracétamol, ibuprofène), protéger la zone brûlée (vaseline + compresse, hydrocolloïdes ou pansements gras). En cas de surinfection le traitement est adapté, par voie locale et par voie générale, selon les bactéries isolées sur la plaie ;
• les brûlures du 2e degré profond ou 3e degré nécessitent une prise en charge médicalisée en urgence dans un service spécialisé. Un traitement chirurgical avec greffe de peau peut être nécessaire.
La prise en charge des séquelles cicatricielles repose sur les massages, le port de vêtements compressifs et la rééducation ;
• dans tous les cas vérifier la vaccination antitétanique.
Quels sont les moyens de prévention ?
• La prévention passe par une éducation aux risques domestiques :
– stocker les produits d’entretien hors de portée des enfants ;
– protéger les fours, plaques de cuisson, tourner les queues de casseroles vers l’intérieur ;
– sécuriser les prises électriques, débrancher et ranger les appareils électriques (fer à repasser, sèche-cheveux) ;
– vérifier la température du bain de l’enfant et de ses aliments ;
– ne pas utiliser d’essence ou d’alcool à brûler sur un barbecue.
• Pour réduire le nombre d’incendies à la maison, l’installation d’un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) sera obligatoire à partir de mars 2015 dans toutes les habitations.
Sources : « Hospitalisations pour brûlures à partir des données du PMSI 2011 et évolution depuis 2008 », InVS ; « Brûlures cutanées sans gravité d’origine thermique », Prescrire, tome 31, n° 328, février 2011 ; référentiels et fiches de recommandations de la Société française d’études et de traitement des brûlures, www.sfetb.org/
EN PRATIQUE
Les gestes de premiers secours
• Règle des 15 : refroidir rapidement la brûlure avec de l’eau à 15 °C, à 15 cm du jet, pendant 15 min pour limiter l’extension et soulager la douleur.
• Ne pas appliquer de glaçon, d’antiseptique, de produits colorés (éosine) ni suivre de « recettes de grand-mère » : pomme de terre, beurre, dentifrice.
• Enlever les bijoux et les vêtements, sauf s’ils adhèrent à la peau.
• Ne pas percer les phlyctènes, appliquer un linge propre humide.
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