Les antalgiques

« La douleur, un mal français ? », titre le mensuel Sciences #amp; Vie en couverture, en faisant allusion à notre retard de prise en charge dans ce domaine. Le mois dernier, le magazine ça m’intéresse, dans son dossier « Comprendre la douleur pour mieux la combattre », n’avait pas été tendre avec le système médical français en accusant notamment les praticiens d’additionner les antalgiques de base. Sciences #amp; Vie se veut cependant beaucoup plus optimiste en annonçant que les prescriptions d’antalgiques de niveau III ont augmenté de 20 % entre 1996 et 2000. Et de présenter en détail les différents types d’antalgiques (opioïdes ou non) selon les différents paliers de douleur. Les antalgiques de niveau 1 sont justement replacés dans un contexte d’automédication et les lecteurs sont mis en garde quant à l’utilisation des AINS au long cours. Les effets indésirables de la codéine et du dextropropoxyphène sont rappelés à bon escient. Quant à la morphine, elle est volontairement démythifiée. « Lorsqu’elle est utilisée pour des durées courtes, elle n’entraîne que très rarement une dépendance physique », précise l’article. Une réévaluation permanente des doses prescrites est nécessaire, pourrait-on ajouter.