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Le risque de choc toxique existe-il aussi avec les coupes menstruelles ?

Publié le 30 septembre 2017 | modifié le 2 février 2025
Par Delphine Guilloux
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Pour survenir, le choc toxique menstruel nécessite à la fois la présence d’une souche particulière de Staphylococcus aureus produisant la toxine pathogène TSST-1 et la stase intravaginale du sang menstruel à 37 °C. Il faut savoir que Staphylococcus aureus fait partie de la flore vaginale normale et que la souche produisant la toxine pathogène est présente chez environ 4 % des femmes. Les connaissances actuelles ne nous permettent pas de prédire l’évolution des souches de S. aureus au cours de la vie : il y a probablement des porteuses permanentes et des porteuses transitoires, et la possibilité de changement de souche est difficile à dire. Les coupes menstruelles et les tampons sont incriminés dans le déclenchement du choc toxique dans la mesure où ils entraînent une stase du sang menstruel. Je pense qu’il faut toutefois être rassurant. Même si le risque zéro n’existe pas, certains conseils limitent considérablement le risque de choc toxique. Il faut ainsi toujours rappeler de se laver les mains avant et après la pose d’un tampon comme d’une coupe menstruelle et de respecter un temps d’utilisation court (4 à 6 heures environ). Un produit n’est pas moins bon qu’un autre, et l’essentiel est de prévenir les accidents grâce à des conseils adéquats et une meilleure éducation à la fois des utilisatrices et des professionnels de santé. En cas de signes digestifs, de fièvre et/ou de douleurs associés au port d’un dispositif, penser au choc toxique : enlever le dispositif intravaginal, le remplacer par une serviette périodique et surveiller la disparition des signes.

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