« Je voudrais un pansement pour une coupure »

© © D. R.

Premiers soins Réservé aux abonnés

« Je voudrais un pansement pour une coupure »

Publié le 28 août 2015
Par Nathalie Belin
Mettre en favori

Votre chapô ici

JE QUESTIONNE
Préciser la demande
«Est-ce pour vous? », « Pouvez-vous me montrer la blessure/coupure ? » et «Comment et quand est-ce arrivé ? » précisent l’étendue de la plaie et l’étiologie.

Recherchez certains critères
« Êtes-vous suivi pour une pathologie particulière ? » ou « Prenez-vous des traitements spécifiques, corticoïdes, anticoagulant…? » détermine l’intérêt d’une consultation médicale.

Orientez le conseil
« Avez-vous nettoyé la blessure et y avez-vous appliqué un antiseptique ou autre dessus ? » oriente vers un type de produit et les conseils de la prise en charge.

J’EVALUE
Les petites blessures du quotidien ne sont pas à négliger car la principale complication d’une effraction cutanée est le risque infectieux principalement lié à la flore de notre environnement, potentiellement pathogène. Par ailleurs, si la réparation tissulaire ne se fait pas correctement, elle peut générer une cicatrice inesthétique.
Après nettoyage et éventuellement désinfection de la blessure, le pansement la protège des salissures et chocs éventuels, voire optimise le processus de cicatrisation.
Seules les plaies superficielles, c’est-à-dire peu profondes et sans facteurs de gravité, peuvent être prises en charge à l’officine.
Un avis médical est impératif en cas de : plaie profonde, étendue, saignant abondamment ou fortement souillée, œdème ou douleurs importantes ou fièvre, plaie induite par une morsure d’animal. Idem en cas de terrain « fragile » : patients immunodéprimés, diabétiques ou sous anticoagulant.
Il est également indispensable de vérifier la vaccination antitétanique.…

Publicité

Encadré : Le contexte
> Les plaies correspondent à une effraction de la barrière cutanée. Elles se doublent d’un saignement plus ou moins important lorsque le derme, richement vascularisé, est atteint. L’effraction est plus ou moins importante, à bords nets (coupure, entaille par un objet tranchant…) ou avec abrasion cutanée (égratignures, écorchures…).
> Toute plaie cicatrise en 3 phases : généralement en une semaine environ pour des plaies superficielles :
> une phase de détersion, au cours de laquelle les globules blancs éliminent les débris et les tissus nécrosés, tandis que les fibroblastes, qui vont permettre la reconstruction des tissus, prolifèrent ;
> une phase de bourgeonnement (la plaie est rouge), qui correspond à la formation de nouveaux vaisseaux et d’un nouveau tissu ;
> une phase d’épithélialisation, durant laquelle les cellules épithéliales migrent à partir des berges de la plaie pour constituer une nouvelle couche épidermique qui recouvre la blessure.

> S’abonner

À lire dans Porphyre n° 515 de septembre 2015