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Demande d’informations, masques, conseils… La psychose sur le coronavirus prend-elle de l’ampleur chez vos patients ?

Publié le 14 mars 2020
Par Francois Pouzaud
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OUI MAIS

Jonathan Bronner, titulaire à Strasbourg (Bas-Rhin) d’une pharmacie de quartier (cinq salariés dont deux adjoints)

La psychose gagne aussi les médecins. Un cardiologue s’est montré à la limite de l’agressivité à l’égard de l’équipe parce que ses masques n’avaient pas été mis de côté. En comparaison, les clients se montrent plus tolérants quand on leur dit que nous n’avons pas de masques et de gels hydroalcooliques à leur vendre. Sur le risque lié au coronavirus et à sa propagation, on essaie de calmer le jeu, de faire de la pédagogie et de relativiser cette épidémie par rapport à celle de la grippe saisonnière. Les médias sont responsables de cette situation, en mettant sans cesse de l’huile sur le feu. J’ai surpris des clients prendre des médicaments en libre accès avec des gants ou des chiffons…

NON

Pierre Brémond, titulaire à Banon (Alpes-de-Haute-Provence) d’une officine de quatre salariés (un adjoint), président départemental de l’USPO

Je n’ai pas le sentiment que mes clients cèdent à la psychose du coronavirus. A la campagne, on sait garder le bon sens paysan et de la distance par rapport à la médiatisation qui est faite sur cette épidémie. Nous avons continué à nous serrer la main sans avoir un sentiment d’impunité en nous croyant mieux protégés que les autres. Je n’ai aucun scrupule à dire que je prépare moi-même des gels hydroalcooliques selon la formule de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Je vends le flacon de 125 ml à 3 €. Mes patients sont satisfaits. Si l’alerte est déclenchée parce que le département est identifié comme une zone à risque, on saura se montrer vigilant et faire face à l’épidémie.

OUI

Riad Rossanaly Vasram, titulaire à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) en centre-ville (sept salariés dont deux adjoints)

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Craignant que l’Etat ne décrète un confinement général, une jeune maman m’a acheté 50 boîtes de lait maternisé et dix boîtes de couches pour son bébé. J’ai été dévalisé sur les gels hydroalcooliques et, avec d’autres confrères, nous avons annulé des commandes car les prix d’achat ont grimpé à 3,90 € les 75 ml, alors que les prix de vente au public vont être plafonnés à 3 €. Cette spéculation sur les prix des fournisseurs va accentuer la pénurie. Ce n’est pas mieux du côté des médecins qui viennent chercher leur carton de masques à l’officine et qui en prescrivent aussi à leurs patients alors que nous avons interdiction d’en céder au détail.

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