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Vistabel : efficace selon les médecins et les patients
Toxine botulinique type A
La neurotoxine botulinique, produite par Clostridium botulinum, bacille Gram +, est à l’origine d’intoxications alimentaires (botulisme). En clivant une protéine nécessaire à l’ancrage puis à la libération de l’acétylcholine par les vésicules présynaptiques, la toxine botulinique bloque la libération de ce neuromédiateur, d’où une dégénérescence des terminaisons axonales et leur paralysie. Son action est périphérique : la toxine ne franchit pas la barrière encéphalique. L’inhibition est localement irréversible mais la repousse axonale explique que ces paralysies soient à terme réversibles (3 mois environ après administration). L’effet clinique de la toxine apparaît en 2 à 3 jours et le pic d’effet est manifeste 5 à 6 semaines après l’injection.
Grâce à ses propriétés myorelaxantes extrêmement puissantes, la toxine botulinique (Botox, Dysport, Neurobloc, à l’hôpital) est indiquée dans divers troubles neuromusculaires : anomalies de l’oculomotricité, blépharospasme, spasme hémifacial, torticolis spasmodique… En revanche, Vistabel est réservé à la correction temporaire des rides verticales intersourcilières modérées à sévères observées lors du froncement des sourcils chez l’adulte de moins de 65 ans, lorsque la sévérité de ces rides entraîne un retentissement psychologique important.
La très faible exposition systémique à la toxine dans cette indication explique que des études cinétiques n’aient pas été réalisées. De même, la posologie préconisée relève d’un constat empirique. Deux études pivots multicentriques, randomisées en double aveugle versus placebo sur 120 jours ont inclus 537 patients. Elles ont montré que 80 % des patients répondent au traitement selon les critères du médecin et 89 % selon leur sentiment propre (différence significative). 74 % des patients ayant des rides de la glabelle au repos ont répondu au traitement 30 jours après les injections contre 20 % pour le groupe placebo (différence significative). Au terme des études pivots, 373 sujets ont été inclus dans l’étude de suivi en ouvert. Ils ont reçu deux injections supplémentaires espacées de 4 mois. Des résultats d’efficacité analogues à ceux obtenus à 4 mois ont ainsi été retrouvés.
Voir « Le Moniteur » n° 2561 du 11.12.2004.
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