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Vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca : le mécanisme des thromboses décrypté
Les interrogations autour des thromboses des sinus veineux cérébraux et les thromboses digestives après injection du vaccin d’AstraZeneca commencent à trouver réponse. Un mécanisme immunologique est pointé du doigt. « On retrouve chez les patients atteints de ces thromboses des anticorps anti-facteur 4 plaquettaire (FP4) et des complexes immuns responsables de l’activation des plaquettes », explique le professeur Philippe Nguyen, président du Groupe français thrombose et hémostase (GFHT) de la Société française d’hématologie (SFH).
Ces FP4 seraient comparables à ceux impliqués dans les thrombopénies induites par l’héparine mais l’hémorragie observée chez certains patients pourrait être liée à la combinaison de plusieurs phénomènes : « Paradoxalement, dans certains cas, l’hémorragie peut être la conséquence de la thrombose elle-même car dans les localisations cérébrales, le mécanisme de thrombose entraine des surpressions vasculaires responsables d’hémorragie ».
A la question d’un traitement anticoagulant préventif avant ou après la vaccination, le Pr Nguyen est affirmatif : « Les recommandations ne sont pas en faveur d’une prévention antithrombotique. En revanche, il faut être très vigilant sur les signes cliniques qui pourraient apparaitre une dizaine de jours environ après la vaccination. En cas de thrombose documentée, un traitement anticoagulant sera instauré. Il faudra alors beaucoup de maitrise pour être efficace sur la thrombose sans favoriser le risque hémorragique ».
Une mauvaise manipulation à l’injection ?
Concernant l’hypothèse d’une relation entre thrombose et erreur de manipulation lors de l’injection, Alain Fischer, professeur d’immunologie et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, affirme qu’il n’y a pas d’arguments pouvant confirmer cette théorie. « Cela ne rend compte ni de l’intervalle (5 à 15 jours postvaccination), ni de la fréquence plus grande chez les 20-50 ans, ni de la prédominance féminine, ni de l’association à des anticorps capables d’agréer les plaquettes…ni même de la possibilité d’injection IV en position intramusculaire ! », explique-t-il.
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