Une protéine du prion a été mise en évidence post-mortem chez un hémophile britannique. Comment rassurer les patients hémophiles ?

Pour la première fois, la protéine prion associée au variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) a en effet été mise en évidence dans la rate d’un patient hémophile décédé au Royaume-Uni. Parmi ses nombreux traitements, ce patient a reçu, il y a 11 ans, un lot de facteur VIII fabriqué à partir de plasma prélevé en 1996 chez un donneur qui a développé une vMCJ six mois après le don. A ce stade de l’investigation, les éléments disponibles ne permettent pas d’établir de façon formelle un lien de causalité entre l’administration du médicament dérivé du sang et la découverte de protéine prion anormale dans la rate, d’autant que le produit incriminé ne bénéficiait pas des méthodes de purification efficaces pour l’élimination des prions.

L’Afssaps coordonne un groupe d’experts sur le risque de transmission de la vMCJ par les produits de santé. Son dernier rapport (novembre 2007) concluait sur un risque de transmission très faible pour tous les produits dérivés du plasma et considérait les mesures en place (dont des étapes de fabrication qui ont des capacités d’élimination de l’agent de la vMCJ) comme efficaces et proportionnées pour garantir le rapport bénéfice/risque de ces produits. Le groupe d’experts examinera la nouvelle donnée dès que l’Afssaps disposera des informations consolidées issues des autorités britanniques, de manière à vérifier si elles ne remettent pas en cause les conclusions établies lors des précédentes évaluations.

* Afssaps : 01 55 87 30 00, ww.afssaps.fr.