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Une chimiothérapie orale de première intention contre la mutation BRAF

Publié le 17 mars 2012
Par Géraldine Galan
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Zelboraf (vemurafénib) est une nouvelle chimiothérapie orale dont la commercialisation en ville est prévue d’ici fin 2012. Jusqu’alors en ATU, elle vient d’obtenir une AMM et arrivera début avril dans les pharmacies hospitalières avec une rétrocession possible aux patients en ambulatoire. Zelboraf est indiqué en monothérapie chez l’adulte dans le traitement des mélanomes non résécables ou métastatiques porteurs de la mutation BRAF V600. Contrairement à Yervoy (ipilimumab injectable indiqué chez les mêmes patients à l’hôpital), Zelboraf n’est pas réservé à la 2e intention. A l’état normal, la protéine BRAF intervient dans la prolifération, la différenciation et la survie cellulaires. Présente dans la moitié des mélanomes, sa mutation se traduit par une croissance cellulaire anarchique. Le vemurafénib inhibe les BRAF mutées et donc la prolifération des cellules tumorales. Zelboraf est présenté en comprimés dosés à 240 mg. La dose recommandée est de 4 comprimés deux fois par jour, toujours au même moment par rapport aux repas. Le traitement étant photosensibilisant, les patients doivent être avertis de la nécessité de se protéger du soleil. Cette thérapie ciblée nécessite une surveillance particulière au niveau dermatologique (20 % d’apparition de carcinomes épidermoïdes dont très peu sont sévères), cardiaque (allongement possible de l’intervalle QT) et ophtalmologique.

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