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- Un patient a entendu parler à la télé d’un vaccin contre le cancer du poumon. De quoi s’agit-il ?
Un patient a entendu parler à la télé d’un vaccin contre le cancer du poumon. De quoi s’agit-il ?
RÉPONSE. Un vaccin contre le cancer du poumon « non à petites cellules » avancé ou métastatique et non opérable est en essai clinique de phase II (Dex2) à l’institut Gustave Roussy de Villejuif sur 41 patients. Ce vaccin est thérapeutique, son but n’est pas préventif mais curatif, en relais d’un traitement de chimiothérapie. Il vise à renforcer l’effet de la chimiothérapie en stimulant le système immunitaire du patient afin qu’il attaque les cellules cancéreuses pour faire régresser les éventuelles métastases et la tumeur jusqu’à la rendre opérable. Les patients inclus dans l’essai doivent avoir reçu au moins 4 cycles efficaces d’une chimiothérapie contenant du cisplatine ou du carboplatine. Ils doivent également avoir un statut HLA-A2 positif (environ 50 % des cas). Un prélèvement sanguin par cytaphérèse est ensuite effectué sur le patient afin de recueillir des leucocytes qui serviront de base à l’élaboration du vaccin. Les monocytes sont isolés, mis en culture et transformés en cellules dendritiques, qui, mises en présence d’un antigène tumoral, sécrètent des exosomes, vésicules d’origine membranaire hautement immunogènes. Ces exosomes sont injectés au patient par voie sous-cutanée, celui-ci ayant suivi un traitement oral d’un mois afin de « préparer » son système immunitaire. Une fois injecté, le vaccin est capable d’activer les lymphocytes T et les Natural Killers du patient pour combattre les cellules cancéreuses, même isolées dans l’organisme. Au cours de l’essai, les patients reçoivent une injection de vaccin hebdomadaire pendant un mois puis tous les 15 jours pendant 3 mois. Un scanner d’évaluation est effectué tous les 2 mois.
Un vaccin de ce type est également à l’essai aux Etats-Unis dans le cadre de cancers de la prostate. Ce principe pourrait potentiellement être élargi aux traitements de cancers du rein et de mélanomes.
Source : Institut Gustave Roussy
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