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Tysabri indiqué dans les formes très actives de sclérose en plaques

Publié le 21 avril 2007
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Depuis quelques jours, les patients atteints d’une forme très active de sclérose en plaques (SEP) rémittente-récurrente bénéficient d’un nouveau traitement appelé Tysabri. Ce médicament est développé par le laboratoire Biogen Idec qui commercialise Avonex depuis dix ans. Tysabri, réservé à l’usage hospitalier, est le premier anticorps monoclonal indiqué dans la maladie.

Le natalizumab s’administre à l’hôpital en perfusion intraveineuse à raison de 20 mg toutes les quatre semaines. Les patients restent en observation pendant toute la durée de la perfusion (une heure) et pendant l’heure qui suit. Le médicament est indiqué, toujours en monothérapie, en seconde intention après un traitement par un interféron bêta ou lors d’une sclérose en plaques rémittente-récurrente sévère d’évolution rapide.

Moins de poussées

Dans l’étude présentée pour l’obtention de l’AMM qui a duré deux ans, Tysabri a réduit le risque de poussées de 68 % par rapport au placebo. Le handicap évolue moins vite sous natalizumab (réduction du risque de progression du handicap de 42 % versus placebo). Les bénéfices du traitement sont encore plus importants lors de SEP rémittente d’évolution rapide. Un plan de gestion des risques incluant un suivi national de pharmacovigilance accompagne le lancement. S’il est globalement bien toléré, Tysabri a néanmoins engendré une réaction d’hypersensibilité à cause de la perfusion chez 4 % des patients. La synthèse persistante d’anticorps anti-natalizumab a concerné près de 6 % des patients.

Trois cas de leucoencéphalopathies multifocales progressives sont survenus au cours des essais. Le traitement a dû alors être interrompu.

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