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Trop de psychotropes hors AMM en pédopsychiatrie

Publié le 16 juin 2007
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Sept prescriptions de psychotropes sur dix réalisées pour un enfant hospitalisé en pédopsychiatrie sortent du cadre de l’AMM. Deux antipsychotiques, la cyamémazine (Tercian) et la rispéridone (Risperdal), et un antiépileptique, le clonazépam (Rivotril), sont les trois médicaments les plus souvent prescrits hors AMM. Ces données proviennent d’une étude prospective menée durant sept mois dans deux unités de l’hôpital Robert-Debré à Paris.

Près de la moitié des jeunes (48 %) se sont vu prescrire au moins un psychotrope et ce, dans la grande majorité des cas, systématiquement (78 %).

6 % des prescriptions contre-indiquées

Les antipsychotiques sont les molécules les plus prescrites (44 %). Viennent ensuite les anxiolytiques (18 %), les psychostimulants (16 %), les antidépresseurs (11 %), les antiépileptiques (9 %), les correcteurs de l’humeur (3 %) et les hypnotiques (#lt; 1 %). Plusieurs raisons justifient les prescriptions hors AMM : le médicament est indiqué chez l’adulte uniquement ou bien la pathologie n’est pas couverte par l’AMM ou encore la posologie est hors AMM…

Il apparaît enfin que 6 % des prescriptions étaient associées à une contre-indication.

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Outre la conduite d’études cliniques pour évaluer l’efficacité des psychotropes chez l’enfant, les auteurs de l’étude proposent d’organiser une évaluation des pratiques professionnelles dans les services de pédopsychiatrie afin d’établir dans un second temps « les bases d’un protocole clinique en adéquation avec la pratique quotidienne ».