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Trop de corticoïdes inhalés prescrits dans la BPCO

Publié le 7 février 2020
Par Anne-Hélène Collin
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Les corticostéroïdes inhalés (CSI) seuls n’ont pas d’AMM dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), et l’association corticostéroïdes/bronchodilatateurs de longue durée d’action (LA) n’est recommandée qu’aux stades sévères avec exacerbations fréquentes et symptômes significatifs, persistant malgré un traitement continu bien conduit par les bronchodilatateurs. En effet, utilisés au long cours, les corticoïdes augmentent le risque d’infections respiratoires basses sans améliorer la fonction respiratoire. Pourtant, de nombreux patients se voient prescrire par leur pneumologue des CSI alors qu’ils n’en ont pas besoin, révèle une analyse statistique menée sur 1 171 patients par le Pr Nicolas Roche et ses confrères de l’hôpital Cochin AP-HP (Paris) et présentée lors du congrès de pneumologie de langue française (CPLF) en janvier. A contrario, la plupart des patients n’avaient pas de bronchodilatateurs de courte durée d’action (recommandés à tous les stades de la BPCO), et une part notable d’entre eux ne recevait pas les bronchodilatateurs LA qui leur étaient recommandés. Mais malgré ces « écarts » par rapport aux recommandations de bonnes pratiques, les prescriptions n’en restent pas moins « rationnelles », concluent les chercheurs, qui ont constaté que les pneumologues avaient tendance à prescrire des CSI en présence d’antécédents d’exacerbations, quel que soit le stade de la BPCO. §

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