Trois cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental en Paca

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Trois cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental en Paca

Publié le 12 août 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Alors qu’une forte augmentation des cas de dengue importés sur le territoire est observée depuis 2023, des cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental ont été détectés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). La vigilance est de mise.

Le bulletin épidémiologique de Santé publique France rapporte pour la période du 1er mai 2024 au 6 août 2024 :

– 979 cas importés de dengue

– 10 cas importés de chikungunya

– 2 cas importés de Zika

Au 7 août 2024, des cas de transmission autochtone d’arbovirus ont également été détectés :

– 1 cas autochtone de dengue en Occitanie

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– 1 foyer avec 2 cas autochtones de dengue en Paca

– 1 cas autochtone de chikungunya en Île-de-France

– 3 cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental en Paca

Le virus du Nil occidental se manifeste le plus souvent par une fièvre et des douleurs articulaires. Cependant, il peut provoquer des atteintes neurologiques graves (méningites, encéphalites et méningo-encéphalites) dans 1 % des infections.

Comment les pharmaciens peuvent-ils agir ?

Santé publique France rappelle le rôle essentiel des professionnels de santé dans la surveillance et le contrôle des arboviroses. Leur contribution comprend :

– la diffusion de messages de prévention aux patients, notamment sur les moyens d’éviter les piqûres de moustiques ;

– le diagnostic et la prise en charge des patients infectés ;

– le signalement des cas aux agences régionales de santé (ARS), ce qui déclenche des enquêtes et des mesures de démoustication.

En cas de foyers autochtones, ces signalements permettent également de sécuriser les produits d’origine humaine (transfusions, greffes, etc.).

Diffuser les gestes de protection

Parmi les bons gestes à rappeler à sa patientèle pour se protéger et éviter de se faire piquer par des moustiques dans les régions où des moustiques infectés peuvent circuler :

– porter des vêtements amples et couvrants ;

– utiliser des répulsifs anti-moustiques cutanés ;

– utiliser des ventilateurs ;

– dormir sous une moustiquaire ;

– brancher des diffuseurs électriques ;

– utiliser des serpentins à l’extérieur.

Les mesures en cas de retour de régions où des cas ont été signalés

Après un voyage dans un pays à risque, il est recommandé :

– de consulter un médecin en cas de symptômes (douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite, etc.) ;

– d’éviter de se faire piquer par un moustique pour ne pas infecter de nouveaux moustiques qui pourraient contaminer d’autres personnes.