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Touche pas à ma prostate
Dépistage généralisé du cancer de la prostate : méfiance ! Avant d’accepter un dosage sanguin des PSA (antigène prostatique spécifique) ou un toucher rectal, mieux vaut réfléchir à deux fois… Car, un homme sur deux de plus de 60 ans aurait des cellules cancéreuses dans la prostate (phénomène naturel) et ne développerait pas pour autant un cancer. Résultat, 70 % des cancers diagnostiqués après dépistage seraient des faux positifs… qui subissent la chirurgie avec souvent des effets indésirables à la clé : impuissance et incontinence.
Je m’interroge. Jusque-là, j’ai plutôt écrit en faveur de ce dépistage, prôné par l’Association française d’urologie dès 50 ans… Après avoir constaté sur internet la mobilisation des médecins généralistes pour le dénoncer, je suis circonspecte… D’autant que ni la Haute autorité de santé, ni l’Organisation mondiale de la santé ne recommandent ce dépistage systématique et généralisé.
La médecine n’est pas une science infaillible. Il y a une dizaine d’années, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause étaient promus et sont controversés aujourd’hui. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain. Au final, les patients, de plus en plus informés, sont capables de comprendre les complexités du choix thérapeutique. La meilleure décision médicale, qu’il s’agisse de mettre en route un traitement ou de procéder à un dépistage, restera celle à laquelle le médecin a associé le malade, en l’informant des bénéfices et des risques de tout acte médical.
*Manifeste lancé le 7 septembre par le Dr Dominique Dupagne sur , communiqués de collectifs de médecins sur (pour une formation médicale indépendante au service des seuls professionnels de santé et des patients) ou sur (union régionale des médecins libéraux de la Réunion).
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