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Ticarcilline : surtout contre le pyocyanique

Publié le 29 septembre 2007
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Pénicilline à spectre large, la ticarcilline appartient au groupe des carboxypénicillines, dérivées de l’acide 6-aminopénicillanique. Elle est proche de la carbénicilline, chef de file historique du groupe. La ticarcilline est active sur certains Proteus indol-positifs résistants à l’ampicilline et aux antibiotiques apparentés. Elle est deux à quatre fois plus active que la carbénicilline sur Pseudomonas æruginosa. Cette activité est potentialisée par l’acide clavulanique dans Claventin. Comme les pénicillines voisines, la ticarcilline n’est pas, ou insuffisamment, active sur les staphylocoques résistants aux pénicillinases, ni sur les cocci à Gram positif en général.

N’étant pas résorbée dans le tractus digestif, cette pénicilline n’est administrée que par voie parentérale. Sa demi-vie est d’environ 70 minutes chez le sujet dont la fonction rénale est normale. Elle présente le profil de tolérance classique des pénicillines (risque de réactions allergiques, mais bonne tolérance générale). Indiquée dans des infections graves à germes Gram négatif susceptibles de mettre en jeu le pronostic vital (notamment à pyocyanique où elle est associée à un aminoside type amikacine), la ticarcilline représente, pour la Haute Autorité de santé, un apport thérapeutique important dans son spectre d’indications.

(Voir la présentation de Ticarpen et de Claventin dans Le Moniteur du 29.09 et du 06.10.2007.)

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