Syndrome post-Covid-19 : améliorer sa prise en charge

Plusieurs centaines de milliers de Français présentent encore des symptômes post-infectieux 3 mois après avoir été atteints du Covid-19. Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (

), dans un avis rendu le 7 novembre, livre des pistes pour améliorer la prise en charge du Covid long, ou syndrome post-Covid (SPC).

Celui-ci a en effet des conséquences non seulement au plan individuel et familial, mais aussi au plan social et économique. Le Covars attire notamment l’attention sur l’importance de prendre en charge les enfants qui peuvent avoir des problèmes de concentration et décrocher scolairement.

Le parcours de soins des patients atteints de SPC est actuellement très hétérogène et parfois chaotique. La formation et l’information des professionnels de santé sur ce sujet est incomplète, et les patients se sentent souvent stigmatisés à l’énoncé de leurs symptômes. « Le SPC nécessite une reconnaissance médicale et sociale », estime le Covars. Sa prise en charge globale devrait associer un versant clinique, un versant physique et un versant psychologique, de préférence dans des centres multidisciplinaires qui permettent une approche uniforme sur l’ensemble du territoire, et qui devraient intégrer une filière pédiatrique.

« Nous savons que le temps des émergences n’est pas terminé. Un grand nombre de nouvelles pathologies donneront lieu à des syndromes post-infectieux, catégorie dans laquelle s’inscrit le syndrome post-Covid. Il est donc nécessaire de mettre en place des structures de prise en charge effectives et pérennes pour faire face aux prochaines épidémies », a souligné la présidente du Covars Brigitte Autran.