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Spironolactone et iec ou sartans : Des associations à risque d’hyperkaliémies sévères

Publié le 22 octobre 2005
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Depuis deux ans, le nombre d’hyperkaliémies sévères voire mortelles augmente. Elles apparaissent sous spironolactone seule ainsi qu’en cas d’association de médicaments bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone utilisés en dehors des indications validées par l’AMM. La surveillance de la kaliémie et de la fonction rénale alors requise n’est en outre pas réalisée. Les patients âgés de plus de 70 ans, une fonction rénale altérée et un diabète sont les trois facteurs de risque associés à ces hyperkaliémies.

L’Afssaps rappelle que l’association de spironolactone à un IEC voire à un sartan se rencontre uniquement au cours du traitement de l’insuffisance cardiaque. La spironolactone a en effet obtenu une indication dans certaines formes de cette pathologie ; elle doit alors être associée à un diurétique de l’anse, un IEC et un digitalique. De son côté, le candésartan a également une AMM dans certaines insuffisances cardiaques en cas d’intolérance aux IEC et associé à un IEC si le patient demeure symptomatique. Les insuffisants cardiaques recevant ces associations médicamenteuses doivent subir des contrôles très réguliers de leur kaliémie et de leur fonction rénale. Ces examens biologiques sont impératifs avant toute initiation de traitement et une semaine après, ensuite chaque mois pendant les 3 premiers mois puis tous les trois mois pendant la première année puis tous les 6 mois au minimum. Ces contrôles sont également nécessaires à chaque modification de posologie, lors de l’introduction d’un autre médicament hyperkaliémiant ou si un élément pouvant modifier la kaliémie (fièvre…) intervient.

Sources : http://www.afssaps.sante.fr, « Prescrire », octobre 2005.

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