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S’impliquer dans l’accompagnement du patient cancéreux

Publié le 28 avril 2007
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A une écrasante majorité, les patients cancéreux désirent être soignés chez eux. En gardant les mêmes chances qu’à l’hôpital. Finalement, faciliter la chimiothérapie à domicile, c’est ni plus ni moins permettre au patient de bénéficier d’une alternative alliant une qualité et une sécurité des soins comparables à celles d’une structure hospitalière. Dans ce domaine, le rôle du pharmacien est important. Il assure la visite de mise en place de la chimiothérapie, dispense l’ensemble des médicaments et des dispositifs associés, les porte au domicile du patient, collecte les médicaments inutilisés ainsi que les déchets et contribue à l’éducation thérapeutique du malade et de ses proches. Car ce malade n’est pas un malade comme les autres. Son ressenti face à sa maladie est complexe : il prend de plein fouet le choc de ne plus être maître de sa destinée et de son corps, il éprouve forcément de la solitude face à une certaine incompréhension (le verdict est lourd à entendre et lourd à dire). Et pourtant, mieux vaut qu’il sache la vérité pour que son implication dans sa thérapeutique soit facilitée. « Il faut en revanche tenir compte du degré d’acceptabilité de chacun », prévient Jean-Michel Mrozovski, pharmacien et consultant.

L’aide du pharmacien est également précieuse dans le suivi des traitements, en particulier des antalgiques. « Pourquoi ne pas mettre en place un rendez-vous thérapeutique, voire l’assurer au domicile du patient ? », suggère Alain Gaubert, pharmacien d’officine. Mais pour améliorer le suivi, il faut être bien formé, bien informé et, si possible, impliqué, en particulier dans les réseaux. n

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