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- Sclérose latérale amyotrophique
De quoi s’agit-il ?
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot est une pathologie neurodégénérative invalidante et de pronostic sévère qui atteint les neurones commandant la motricité volontaire :
– les motoneurones centraux qui reçoivent l’ordre d’exécution du mouvement et le transmettent au tronc cérébral et à la moelle épinière ;
– les motoneurones périphériques qui renvoient le message vers les différents muscles volontaires dont ils contrôlent le mouvement.
Quels sont les signes cliniques ?
• L’atteinte des motoneurones centraux entraîne un syndrome pyramidal (exagération des réflexes ostéotendineux et du tonus musculaire) et un syndrome pseudobulbaire (troubles de la parole et de la déglutition ainsi qu’une hyperémotivité).
• L’atteinte des motoneurones périphériques entraîne un déficit moteur progressif, une amyotrophie, des fasciculations (contractions anarchiques et involontaires de quelques fibres musculaires).
• L’évolution naturelle peut aboutir à la paralysie progressive des muscles des membres et des muscles labioglossopharyngolaryngés. Le risque majeur, à l’origine des décès, est la paralysie des muscles respiratoires et l’infection pulmonaire liée aux troubles de la déglutition. Une atteinte frontale est fréquente, caractérisée essentiellement par des troubles du comportement (apathie ou désinhibition).
• La SLA est principalement diagnostiquée par un examen clinique et par un électroneuromyogramme, pour confirmer l’existence d’une dénervation.
Qui est concerné ?
Le nombre de personnes atteintes de SLA en France est de plus de 6 000, avec environ 1 000 cas nouveaux par an. Son incidence pourrait augmenter de 160 % d’ici 2 040 dans les pays industrialisés. La SLA se déclare entre 40 et 70 ans (prédominance masculine de 1, 5/1), avec une espérance de vie de 3 à 5 ans à compter du diagnostic.
Quelles sont les étiologies ?
• Dans 5 à 10 % des cas, la maladie serait liée à une prédisposition génétique. Certaines de ces « SLA familiales » seraient dues à une mutation du gène codant la superoxyde-dismutase 1, principale enzyme de défense contre le stress oxydant. La conséquence est la production de protéines anormales ayant tendance à former des agrégats toxiques pour le neurone.
• Dans 90 % des cas, la maladie est sporadique et son étiologie, encore inconnue, ferait intervenir des facteurs environnementaux et des facteurs de susceptibilité génétique.
• Si le mécanisme de dégénérescence du motoneurone n’est pas connu, de nombreuses théories font intervenir le stress oxydant, l’excitotoxicité du glutamate (neurotransmetteur excitateur, dont l’excès au niveau de la synapse entraînerait une hyperstimulation du motoneurone périphérique) et/ou un dysfonctionnement mitochondrial (anomalies de la chaîne respiratoire mitochondriale en rapport avec la production de radicaux libres en excès).
Quel est le traitement ?
• Le seul traitement de fond est le riluzole (Rilutek). Neuroprotecteur, il agirait par inhibition du processus glutamatergique. Inscrit sur la liste 1, il nécessite une prescription initiale par un neurologue. Si le riluzole est en général bien toléré, une surveillance biologique hépatique est cependant requise. • Des médicaments sont nécessaires pour traiter certains symptômes comme les douleurs (gabapentine) ou l’hypertonie spastique (baclofène, toxine botulique), associés à des soins de kinésithérapie et d’ergothérapie, entre autres.
EN PRATIQUE
• La SLA fait partie des affections de longue durée.
• Sa prise en charge globale symptomatique repose sur un suivi pluridisciplinaire au sein de centres de référence SLA rattachés à un CHU.
• Les anabolisants, les statines, les corticoïdes au long cours et les anticholinestérasiques ont un effet aggravant sur la SLA. Leur prescription est déconseillée ou à réévaluer.
Sources : « Les mécanismes de la SLA », www.sla-pratique.fr ; « La sclérose latérale amyotrophique », Collège des enseignants en neurologie, www.cen-neurologie.fr ; « La sclérose latérale amyotrophique », mai 2008, www.orpha.net/ ; « Prise en charge des personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique », 2005, www.has-sante.fr ; J.-P. Rouet et S. Adriansen, « Trois années avec la SLA », Les Editions de l’Officine ; portail-sla.fr.
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