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Retrait de la cérivastatine : Faut-il tuer les statines ?
Le retrait de la cérivastatine s’est déroulé dans des conditions qui ont laissé perplexes les différents intervenants du monde de la santé et qui ont pu susciter l’inquiétude de nombreux patients. Près de un mois après cette mesure, il est possible de faire un « état des lieux plus serein ». La prévention du risque cardio-vasculaire est l’un des objectifs prioritaires des médecins et en particulier des cardiologues.
Au niveau de la population générale, elle passe avant tout par des mesures d’hygiène de vie ou de régime alimentaire. Dans certains cas il peut être bénéfique chez des sujets à risques d’instaurer un traitement médicamenteux au long cours. A cet égard, les statines constituent une classe thérapeutique de référence. Mais c’est surtout chez des sujets ayant une maladie cardiovasculaire connue que l’utilisation des statines s’est avérée bénéfique, aussi bien pour réduire les accidents cardiovasculaires que la mortalité globale. Ainsi, elles doivent être administrées à la plupart des patients ayant fait un infarctus du myocarde. Cependant, comme la plupart des médicaments, les statines peuvent avoir des effets secondaires et leur toxicité musculaire est connue. Par ailleurs, l’association aux fibrates est, depuis l’origine, fortement déconseillée en raison du risque potentiel de rhabdomyolyse. Dans le cas de la cérivastatine, il apparaît que nombre des cas mortels sont survenus chez des sujets recevant une association avec le gemfibrozil, et que la plupart des autres cas ont été observés chez des patients sous très fortes doses, souvent administrées d’emblée. En France, où les formes mises sur le marché sont faiblement dosées et où les médecins sont bien informés du risque d’interaction avec les fibrates, il ne semble pas qu’il y ait eu de cas grave. Quels enseignements tirer de tous ces événements ? D’abord, que le retrait de la cérivastatine ne doit pas faire abandonner une classe qui a largement démontré un effet bénéfique majeur. Ensuite, qu’il convient de respecter les précautions d’emploi, précisées dans un outil aussi largement répandu que le dictionnaire Vidal. Enfin, que la pharmacovigilance reste plus que jamais une nécessité. L’épisode de la cérivastatine ne doit pas être considéré comme une remise en cause, mais comme un accident de parcours, sur le long chemin du progrès thérapeutique.
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