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Recrudescence d’infections respiratoires à mycoplasme : les 5 points clés à connaître

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Recrudescence d’infections respiratoires à mycoplasme : les 5 points clés à connaître

Publié le 29 novembre 2023
Par Alexandra Blanc
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Depuis le début du mois de novembre, la France connaît une hausse des cas de pathologie ORL dont les pneumonies. Un DGS-Urgent, paru ce mercredi 29 novembre, confirme la recrudescence inhabituelle de cas d’infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae chez les adultes et les enfants. Pour bien informer et accompagner les patients, voici quelques éléments essentiels à connaître.

1) Mycoplasma pneumoniae est une bactérie dite atypique responsable d’infections respiratoires, très fréquentes chez les enfants de plus de 4 ans et les jeunes adultes (moins de 40 ans). Elle se caractérise par un début progressif avec notamment une fièvre peu élevée, des myalgies et un état général conservé.

2) La transmission interhumaine se fait via les gouttelettes et l’incubation est de 1 à 3 semaines.

3) La grande majorité des infections à Mycoplasma pneumoniae est bénigne et guérit spontanément. Toutefois, l’infection peut entrainer des complications telles qu’un épanchement pleural, un abcès pulmonaire ou une détresse respiratoire aiguë. L’infection qui circule actuellement est à l’origine de cas nécessitant une hospitalisation.

4) Le diagnostic clinique est évoqué devant une pneumopathie, notamment si elle est associée à des douleurs musculaires, des lésions dermatologiques et une cytolyse hépatique, tout particulièrement en présence de cas groupés en collectivité. Une radiographie ou un scanner thoracique peut être demandé en fonction de la gravité des symptômes. Une confirmation du diagnostic d’infection à Mycoplasma pneumoniae se fait, si besoin, en milieu hospitalier, par PCR (polymerase chain reaction ) sur prélèvement respiratoire, pharyngé ou nasopharyngé et/ou par diagnostic sérologique.

5) L’antibiothérapie probabiliste de première intention d’une pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae repose sur les macrolides. Devant une pneumopathie bactérienne sans signes d’emblée évocateurs de bactérie atypique, le traitement de première intention reste l’amoxicilline ou l’association amoxicilline/acide clavulanique. Dans ce cas, la réévaluation clinique après 48 à 72 heures d’antibiothérapie est impérative. Le diagnostic de Mycoplasma pneumoniae doit être évoqué en cas d’échec, incitant à réaliser un changement antibiotique pour un macrolide.

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Le DGS-urgent précise que l’attention portée à la recrudescence de cette infection ne doit faire oublier la recherche en premier lieu d’une grippe, d’un Covid-19 ou d’un virus respiratoire syncitiale (VRS). Par ailleurs, il indique que Santé publique France suit attentivement l’évolution de cette épidémie.