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Quinze fois plus de morts pendant la pandémie 2009 que ce qui était annoncé jusqu’ici, que penser de cette annonce ?

Publié le 7 juillet 2012
Par Sylviane Le Craz et Véronique Pungier
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Aux Etats-Unis, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) vient de publier une estimation du nombre mondial des décès attribuables à la pandémie de grippe A (H1N1) de 2009. Les auteurs de la publication estiment qu’il y a eu 15 fois plus de décès que ce qui avait été rapporté sur la base de cas confirmés par des tests virologiques. Les calculs sont basés sur l’estimation du taux de mortalité pour maladie respiratoire ou cardiovasculaire parmi les formes symptomatiques, en tenant compte des groupes d’âge des patients et du niveau socio-économique du pays.

Au niveau mondial, des virus grippaux pandémiques ont été isolés chez 18 500 personnes décédées. Dans ces mêmes pays, l’excès de mortalité par maladie respiratoire est estimé à 201 200, celui attribué aux maladies cardiovasculaires à 83 000. Parmi ces décès estimés, 80 % concerneraient des personnes âgées de moins de 65 ans et 59 % des patients d’Asie ou d’Afrique.

Il a été maintes fois démontré que la mortalité liée à la grippe est toujours sous-estimée car il est souvent difficile de faire le lien avec la grippe quand on rédige un certificat de décès chez un patient victime d’un infarctus ou d’une pneumonie, plus d’une semaine après un épisode grippal. Cependant, pendant la pandémie, les malades hospitalisés pour un problème respiratoire ou cardiaque ont été abondamment prélevés et la grippe était devenue une obsession.

Parmi les personnes hospitalisées pour grippe, les décès par maladie cardiovasculaire sont rares. Alors comment expliquer que plus du tiers des décès estimés par le CDC soit dû à des maladies cardiovasculaires ? Serait-ce parce que la grippe est très souvent méconnue chez les malades mourants d’infarctus postgrippal ? Ou est-ce une surestimation du problème ?

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