Qu’est-ce qu’un kyste pilonidal ?

Le kyste pilonidal infecté, ou sinus pilonidal infecté (anciennement kyste sacrococcygien), est une pathologie fréquente qui concernerait environ 0,7 % de la population. La moyenne d’âge de survenue est de 15 à 30 ans, et il touche principalement les hommes (sex-ratio de 2-3 hommes pour 1 femme). Différents facteurs de risque ont été identifiés : antécédents familiaux, pilosité importante, profondeur du pli interfessier, peau grasse, manque d’hygiène et frottements répétés, eux-mêmes favorisés par le surpoids, l’obésité et la station assise prolongée. La formation d’un kyste serait due au frottement des follicules pileux du sillon interfessier, créant des fossettes cutanées dans lesquelles s’accumulent des poils pointus qui se comportent comme des corps étrangers. Cette accumulation dans le derme et l’hypoderme provoquerait une réaction inflammatoire avec formation d’une cavité dont l’infection serait à l’origine du kyste. On distingue la forme aiguë et la forme chronique. L’évacuation du pus en urgence soulage le patient, mais le traitement à long terme du kyste pilonidal, réalisé à distance de la phase aiguë, est chirurgical. La technique de référence en France est l’exérèse, qui réduit fortement le risque de récidive mais qui requiert un arrêt de travail prolongé et des soins infirmiers quotidiens. D’autres procédés moins contraignants existent, cependant ils entraînent davantage de récidives. De nouvelles techniques, telles que l’endoscopie et le laser, ont montré des résultats prometteurs, qui nécessitent toutefois d’être confirmés.

• Sources : La Revue du praticien, « Sinus pilonidal infecté : la révolution de la chirurgie mini-invasive », mars 2023 ; Société nationale française de coloproctologie.