Quels sont les facteurs de risque de dénutrition ?

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Quels sont les facteurs de risque de dénutrition ?

Publié le 14 décembre 2024
Par Thomas Libert
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Un patient régulier, âgé de 82 ans, vient récupérer ses traitements. Il semble avoir perdu du poids ce mois-ci. Une dénutrition doit-elle être suspectée ? Voici des éléments de réponse pour ne pas passer à côté d'une situation à risque.

En France, la dénutrition touche 2 millions de personnes, dont 10 % des plus de 70 ans vivant à domicile. Cet état pathologique résulte d’un déséquilibre nutritionnel dû à une réduction des apports alimentaires, à une malabsorption ou encore à la présence d’une affection sous-jacente. Il en résulte une perte de poids et de la masse musculaire à l’origine d’une fatigue généralisée, aggravant le risque de chute ou d’infection. Chez les personnes âgées, des facteurs tels que l’isolement, les troubles cognitifs, une dysgueusie ou une prothèse dentaire mal ajustée augmentent le risque. Des effets indésirables médicamenteux (sécheresse buccale, troubles gastro-intestinaux, anorexie) peuvent également être en cause. Une perte de poids de plus de 5 % en un mois ou de 10 % en six mois nécessite une consultation médicale pour évaluer la dénutrition et écarter des pathologies aiguës ou chroniques évolutives (cancer, maladies cardiaques ou neurologiques, par exemple). Tout d’abord, il faut recommander au patient de se peser chaque mois. Les conseils hygiénodiététiques sont essentiels : favoriser une alimentation qui apporte du plaisir, augmenter les apports en protéines (laitages, œufs, viande, poisson) pour préserver la masse musculaire, et encourager une activité physique adaptée. En cas de besoin, les compléments nutritionnels oraux (CNO) peuvent aider à combler les carences.

Sources : ministère de la Santé ; Semaine nationale de la dénutrition ; Santé publique France ; Revue médicale suisse.

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