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Quelles sont les spécificités de la substitution des médicaments antiépileptiques ?

Publié le 14 octobre 2023
Par Marianne Maugez
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Les médicaments antiépileptiques ‑ lacosamide, lamotrigine, lévétiracétam, oxcarbazépine, prégabaline, topiramate, valproate de sodium et zonisamide ‑ sont dits « à marge thérapeutique étroite ». Par définition, ces médicaments possèdent un intervalle réduit entre leur seuil thérapeutique (la concentration minimale efficace) et leur seuil toxique (concentration maximale au-dessus de laquelle une toxicité apparaît). Ainsi, de faibles variations de doses peuvent entraîner une modification du rapport bénéfice/risque du traitement. Aussi, même si les limites d’acceptation de la bioéquivalence moyenne pour les médicaments à marge thérapeutique étroite ont été imposées à plus ou moins 10 % par l’Agence européenne des médicaments, contre plus ou moins 20 % pour les autres médicaments, tout changement en cours de traitement d’une telle spécialité doit se faire avec prudence et peut nécessiter une surveillance particulière. Dans ces conditions, les médicaments antiépileptiques font partie de ceux pour lesquels la substitution par une spécialité du même groupe générique peut être exclue. Si le prescripteur ne le précise pas sur l’ordonnance, le pharmacien peut prendre l’initiative de cette démarche dans le but d’assurer la stabilité de dispensation. La mention « Non substituable MTE-PH » doit alors être inscrite par le pharmacien sur la prescription, devant le médicament concerné.

  • Sources : Assurance maladie ; Académie nationale de médecine.

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