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Quelles peuvent être les complications d’une hypertrophie bénigne de la prostate ?

Publié le 25 mai 2024
Par Marianne Maugez
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Située sous la vessie, en avant de l’ampoule rectale, la prostate entoure la partie supérieure de l’urètre par lequel s’évacue l’urine. L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), également appelée adénome prostatique, est une pathologie bénigne fréquente favorisée par le vieillissement. Elle se traduit par une augmentation du volume de cette glande, qui constitue un obstacle chronique à la vidange vésicale. Les symptômes ressentis sont une rétention mictionnelle, un jet faible et une vidange incomplète se manifestant par une pollakiurie, des envies impérieuses et une nycturie. L’évolution de l’HBP peut favoriser la survenue d’infections urogénitales telles qu’une prostatite ou une orchi-épididymite (inflammation du testicule et de l’épididyme), une hématurie liée à la rupture de petites varices prostatiques, une rétention aiguë d’urine (globe vésical), voire une insuffisance rénale aiguë obstructive. Des complications chroniques sont également susceptibles d’apparaître au fil du temps, notamment une rétention vésicale chronique responsable d’une incontinence urinaire par regorgement, des lithiases vésicales de stase ou une insuffisance rénale chronique obstructive. L’HBP n’est pas un facteur de risque de cancer de la prostate. Les deux pathologies peuvent néanmoins coexister, un suivi régulier est donc nécessaire.

  • Sources : Association française d’urologie ; Assurance maladie.

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