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Quelles perspectives pour le traitement de la maladie d’Alzheimer ?
Faible en 2011, insuffisant aujourd’hui. La Haute Autorité de santé (HAS) a abaissé le service médical rendu (SMR) des traitements symptomatiques utilisés dans la maladie d’Alzheimer : donépézil (Aricept), rivastigmine (Exelon), galantamine (Reminyl) et mémantine (Ebixa). En cause, une efficacité modeste assortie d’effets indésirables potentiellement graves. C’est maintenant au gouvernement d’acter leur déremboursement, mesure qui constituerait une première au niveau mondial.
Le syndicat de médecins MG France se félicite de l’avis rendu, jugeant qu’il « ouvre la voie à un meilleur usage de la dépense ». Il n’en va pas de même pour les associations de patients France Alzheimer et Lecma-Vaincre Alzheimer, qui considèrent le message envoyé aux malades comme « extrêmement négatif ». Les spécialistes sont du même avis. « La majorité des praticiens reste attachée à ces médicaments dont ils connaissent les effets secondaires » souligne le professeur Mathieu Ceccaldi, neurologue (hôpital de la Timone, Marseille) et président de la Fédération nationale des centres mémoire de ressources et de recherche. Pour lui, l’approche non médicamenteuse prônée par la HAS va favoriser la démédicalisation des malades. « Je ne dis pas que ces médicaments sont miraculeux, mais ils sont l’un des éléments de la prise en charge globale des patients. Les recommandations de 2011 (SMR faible) étaient raisonnables. On aurait souhaité qu’elles perdurent jusqu’à ce que de nouveaux médicaments aient été trouvés ». En l’absence d’alternative médicamenteuse, un report des prescriptions vers des psychotropes ou des neuroleptiques est craint, au prix d’effets secondaires beaucoup plus délétères. Certes, la recherche de nouvelles molécules est active. Des anticorps monoclonaux anti-amyloïde et des inhibiteurs de bêta-sécrétase sont en cours d’étude. Mais ils n’arriveront pas sur le marché avant plusieurs années et ne concernent que des patients en tout début de maladie. Ils ne remplaceront pas les traitements symptomatiques. « Ceux-ci constituent toujours, au niveau international, le standard de la prise en charge », insiste le professeur Ceccaldi. §
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