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Quelle est la conduite à tenir lors de la délivrance d’un vasoconstricteur oral ?

Publié le 8 janvier 2022
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Les vasoconstricteurs oraux (associés au paracétamol ou à l’ibuprofène) constituent un traitement symptomatique de deuxième intention du rhume avec congestion nasale, si les mesures d’hygiène s’avèrent inefficaces. En raison des risques cardiaques et neurologiques liés à l’utilisation des vasoconstricteurs, plusieurs informations concernant le patient doivent être recueillies avant toute délivrance : âge, pathologies, traitements en cours, grossesse ou allaitement (si c’est une femme). Les vasoconstricteurs oraux sont réservés à l’adulte à partir de 15 ans. Leur utilisation est à proscrire dans certaines pathologies : antécédent d’accident vasculaire cérébral (AVC), hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, insuffisance coronarienne sévère, épilepsie, risque de glaucome par fermeture de l’angle, troubles urétro­prostatiques. Ils ne doivent pas être administrés durant la grossesse ou l’allaitement. Les interactions médicamenteuses sont à prendre en compte, à savoir les associations contre-indiquées (midodrine, méthylphénidate, etc.) et les associations déconseillées (bromocriptine, notamment). Il est essentiel de rappeler au patient que l’association de deux vasoconstricteurs, quelle que soit la voie d’administration (orale, nasale), est contre-indiquée. Le traitement ne doit pas excéder cinq jours. Au-delà, une consultation médicale s’impose en l’absence d’une amélioration des symptômes.

Sources : base de données publique des médicaments ; Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM).

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