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Qu’appelle-t-on « céphalées chroniques quotidiennes » ?
Les céphalées chroniques quotidiennes sont définies par la présence d’une céphalée survenant au moins 15 jours par mois depuis au moins 3 mois. Elles concernent environ 3 % des plus de 15 ans en France. Une céphalée chronique quotidienne est soit secondaire (liée à une autre pathologie), soit primaire, c’est le cas de la migraine ou des céphalées de tension qui peuvent d’emblée être diagnostiquées sous une forme chronique. Le principal risque de céphalées chroniques quotidiennes est l’abus d’antalgiques ou d’antimigraineux spécifiques (triptans, dérivés de l’ergot de seigle) : prise au moins 15 jours par mois d’antalgiques non opioïdes de type paracétamol ou anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ou au moins 10 jours par mois soit d’antalgiques opioïdes, soit d’antimigraineux spécifiques. Dans ces situations, un sevrage médicamenteux est proposé en ambulatoire ou à l’hôpital. Pour limiter la chronicisation des céphalées ou des migraines épisodiques, il est recommandé aux patients de tenir un agenda des crises avec notamment le recours à ces traitements. Lorsque leur consommation devient excessive, la mise en place d’un traitement de fond est préconisée (β-bloquant, amitriptyline à faible dose, etc.). A noter que d’autres facteurs contribuent à la survenue de céphalées chroniques quotidiennes : l’anxiété généralisée (pouvant favoriser une prise anticipatoire des antalgiques et des antimigraineux), des épisodes dépressifs, des événements stressants, voire des troubles ventilatoires du sommeil (ronflements, apnées) et un excès de poids.
Source : Société française d’études des migraines et céphalées, « Prise en charge d’une céphalée chronique quotidienne chez le migraineux : céphalée par abus médicamenteux et migraine chronique ».
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