Punching-ball

Les dirigeants de nos syndicats traditionnels se prennent pour des médiateurs et non pour des dirigeants syndicaux. […] Nos présidents départementaux nous disent que nous n’avons pas atteint les objectifs (audacieux) fixés par les pouvoirs publics. Il est donc normal de recevoir une punition (les médecins qui détruisent notre travail d’explication et les patients hostiles […] n’ont, eux, aucun scrupule concernant les représailles puisque c’est nous qui allons les subir).

Un syndicat, dont les pouvoirs publics ne veulent pas reconnaître la représentativité (plus de 2 000 adhérents dans 70 départements), a gagné au Conseil d’Etat pour que l’on ne subordonne pas la baisse du forfait à un quelconque objectif de substitution non atteint. Et pourtant, les pouvoirs publics démontrent qu’ils se fichent pas mal de ce que la justice émet comme jugement, puisque le forfait va baisser […].

Lorsque vous n’achetez pas assez cher (aux yeux du fisc) votre officine, […] alors votre syndicat vous conduit à « négocier » le redressement et, quand la potion ne vaut plus que 30 000 ou 40 000 F, il vous conseille de payer pour avoir la paix en disant : « C’est ce que vous coûterait une procédure, qui n’aboutirait pas forcément et qui, de toute façon, prendrait du temps ! »

[…] Nous, les pharmaciens de base, souhaitons élire des syndicalistes qui se préoccupent de chacun d’entre nous (notamment des plus faibles), pas des médiateurs. Quand arrêtera-t-on d’être le « punching-ball » sur lequel on tape dès que la santé est malade de son coût public ? Ne valons-nous pas mieux que ça ?