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Prudence chez le sujet âgé

Publié le 19 janvier 2013
Par Géraldine Galan
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A l’occasion des XXIIIe Journées européennes de la Société française de cardiologie (SFC), le Pr Jean-Yves Le Heuzey (cardiologue à l’Hôpital européen Georges Pompidou et secrétaire général de la SFC) aborde les problématiques liées à la prescription de nouveaux anticoagulants oraux (NACO) chez le sujet âgé. La fréquence de la fibrillation atriale est en nette croissance après 65 ans et l’administration d’anticoagulants chez ces patients vise essentiellement à prévenir la survenue d’AVC qui augmente également avec l’âge. Or, la SFC note un important report de prescription des antivitamine K (AVK) vers les NACO – le dabigatran (Pradaxa) et le rivaroxaban (Xarelto), l’apixaban dans Eliquis n’ayant pas l’indication –, plus aisés à manier du fait de l’absence de nécessité d’une surveillance rapprochée de l’INR. Ils ne sont toutefois pas sans risques et le Pr Le Heuzey souligne la prudence nécessaire lors de leur prescription chez les patients âgés souvent polymédiqués, dont le risque hémorragique augmente et la fonction rénale est fréquemment altérée. Il préconise une surveillance au moins trisannuelle de la clairance de la créatinine chez ces patients. Il évoque même la possibilité de diminuer de moitié les posologies chez les octogénaires et souligne l’importance de maintenir les consultations médicales, comme pour les AVK, à un rythme mensuel chez le généraliste et semestriel chez le cardiologue. Enfin, le dabigatran (Pradaxa) se révélant potentiellement moins efficace que les AVK chez les porteurs de prothèses valvulaires cardiaques, la molécule est nouvellement contre-indiquée dans cette population.

NB : lire le « Cahier Formation » spécial AVK et NACO joint avec ce numéro.

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