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Prise en charge des pathologies du sport

Publié le 24 avril 2004
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Le symposium Upsa Conseil sur la prise en charge de la douleur articulaire à l’officine, organisé avec les laboratoires Thuasne, a cette année encore réuni une belle brochette de sportifs venus témoigner des risques respectifs de leur discipline : Christine Caron, médaille d’argent de natation aux JO de Tokyo 1., Florence Masnada, double médaillée olympique de bronze en ski 2., Raymond Kopa 3., 45 sélections en équipe de France de football.

Mais la plupart des conseils pour les sportifs de haut niveau sont également valables pour les amateurs, et intéressent donc le pharmacien, souvent en première ligne dans la gestion du traumatisme sportif. « Il est souvent difficile d’évaluer la gravité d’une entorse de la cheville, rappelle Didier Rousseau, médecin de la Fédération française de judo. Les premiers gestes à faire sont une mise en décharge complète à l’aide de béquilles et le glaçage de la cheville. Le plus simple étant la poche de glaçons emballée dans un linge. »

« Les entorses de cheville ne sont plus guère plâtrées, ajoute Antoine Fine, kinésithérapeute du Sporting Union agenais. Les orthèses de contention sont très efficaces, faciles à poser et d’un grand confort. Mais l’avantage du plâtre, c’est qu’on est certain qu’il va être porté ! » Il est donc indispensable de rappeler au patient un peu trop pressé que la durée du port de l’orthèse est essentielle pour prévenir les problèmes à long terme.

Philippe Gaertner, président de l’UTIP, en a également profité pour rappeler quelques règles de base : « Tout pharmacien doit avoir en stock des attelles de genou pour pouvoir immobiliser un patient en attendant la consultation. Le patient qui s’est fait mal à la cheville ou au genou pense avant tout à la pommade. Il faut le convaincre de l’utilité du paracétamol par voie orale. Les AINS, eux, doivent être limités dans le temps. »

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Côté tendinite, le sportif amateur est bien plus concerné que le sportif de haut niveau, qui, lui, s’échauffe systématiquement et a du bon matériel, précise Florence Masnada. Une chose est sûre, en cas de tendinite, il est impératif de s’arrêter.