Prescrire des antibiotiques, c’est risqué

La Mutuelle d’assurance du corps de santé français (MACSF) a fait, le 26 septembre, le point sur les risques médicaux, dont la prescription d’antibiotiques pour les angines et cystites. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 doit autoriser les pharmaciens à prescrire des antibiotiques pour les angines et cystites si le test rapide d’orientation diagnostique est positif. A la MACSF, Nicolas Gombault, directeur général délégué, confirme que les réclamations liées à la prescription ou non de traitements pour une angine ou une cystite sont rares mais pas inexistantes : de trois à cinq par an. « Ce sont des accidents marqués par leur très grande gravité qui peuvent donner lieu à des conséquences corporelles et donc indemnitaires extrêmement importantes », souligne Nicolas Gombault. Certains des accidents sont liés à la prescription d’antibiotiques et d’autres à l’absence d’antibiotiques. On peut citer des décès ou des chocs septiques ayant conduit à des amputations pour des angines mal soignées ou différentes complications qui ont nécessité le transfert des patients en service de réanimation à la suite des cystites.