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- Pourquoi la colchicine est-elle associée à l’allopurinol les premiers mois de traitement chez le patient goutteux ?
Pourquoi la colchicine est-elle associée à l’allopurinol les premiers mois de traitement chez le patient goutteux ?
La goutte est une maladie rhumatismale inflammatoire évoluant par crises (ou accès goutteux), qui résulte d’une hyperuricémie chronique supérieure à 60 mg/l, seuil à partir duquel l’urate de sodium précipite sous forme de cristaux se déposant dans les articulations. L’allopurinol est un traitement hypo-uricémiant, recommandé en première intention dans le traitement de fond de la goutte. De son côté, la colchicine présente des propriétés anti-inflammatoires utilisées dans le soulagement de la crise de goutte. Elle diminue, par ailleurs, la production d’acide lactique, impliqué dans la précipitation des cristaux d’urate.
La dissolution des dépôts d’urate peut se faire sur plusieurs mois, même lorsque l’uricémie est satisfaisante, et les crises de goutte sont fréquentes les premiers mois suivant l’instauration du traitement de fond, sans que cela ne remette en cause son efficacité. C’est pourquoi, pour éviter ces accès goutteux, la colchicine est associée pendant 3 à 6 mois à l’allopurinol. Dans cette indication prophylactique, elle doit être utilisée à doses faibles et adaptées à la fonction rénale du patient (de 0,5 mg/j 1 jour sur 2 chez l’insuffisant rénal modéré à 0,5 ou 1 mg/j au maximum chez le normorénal). La survenue de troubles digestifs peut signer un surdosage en ce médicament à marge thérapeutique étroite et doit impérativement amener à une consultation médicale en vue d’une réévaluation du traitement.
- Sources : « Prise en charge par colchicine de la goutte : une nouvelle posologie plus faible et un message d’alerte sur les boîtes pour réduire le risque de surdosage », Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, 10 octobre 2023 ; « Goutte », 13 octobre 2023, recomedicales.fr.
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