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Pied du diabétique
On estime entre 15 et 25 % les diabétiques présentant au cours de leur vie une plaie du pied dont l’évolution peut nécessiter une amputation (près de 10 000/an en France).
Qu’est-ce que c’est ?
• Le pied du diabétique fait référence aux lésions du pied liées à l’effet délétère du diabète sur les nerfs périphériques et/ou sur la circulation artérielle des membres inférieurs, souvent compliqué par la survenue d’une infection.
• Ces lésions surviennent en général à partir de 60 ans et concernent des diabètes évoluant depuis au moins 15 ans.
Quelles sont les complications du diabète ?
• La neuropathie périphérique du diabétique rend le pied insensible aux microtraumatismes de la vie quotidienne (objets blessants, hyperpression). Elle est également responsable d’une déformation du pied suite à un déséquilibre entre les muscles fléchisseurs et extenseurs, créant des zones d’hyperpressions. Sécheresse, œdème et troubles vasomoteurs sont d’autres conséquences de la neuropathie et fragilisent la peau.
• L’artériopathie des membres inférieurs, souvent asymptomatique en raison de la neuropathie périphérique fréquemment associée, peut être à l’origine de lésions ischémiques suite à un traumatisme (ulcères, nécroses distales). Surtout elle retarde la cicatrisation par diminution de l’apport en oxygène et nutriments sanguins.
• Les lésions sont associés à un risque infectieux important favorisé par le déficit des défenses cellulaires lié à l’hyperglycémie.
Quelles sont les conséquences au niveau des pieds ?
• Le mal perforant plantaire est l’ulcération typique du pied chez le diabétique. Cette affection débute par une hyperkératose au niveau de points d’appuis répétés (partie antérieure de la plante du pied, pulpe ou dos des orteils), sous laquelle se développe une vésicule inflammatoire qui finit par s’ouvrir à l’extérieur. La plaie apparaît alors comme une ulcération bien limitée, pouvant pénétrer jusqu’aux structures osseuses sous-jacentes. Non douloureuse, elle est entourée d’un halo d’hyperkératose. Le traitement repose sur une antibiothérapie, le débridement de la plaie avec application d’un pansement, et la mise en décharge de l’ulcération à l’aide d’une béquille, de chaussures de décharge type Barouk par exemple, ou d’une botte. La vaccination contre le tétanos est à vérifier.
• L’ostéoarthropathie nerveuse, également appelé « pied de Charcot », est une complication relativement rare mais gravissime, en relation avec une neuropathie sévère. Elle est à l’origine d’une destruction des structures ostéo-articulaires qui aboutissent à des déformations importantes du pied. Elle débute comme un pied inflammatoire, chaud et tuméfié. L’immobilisation totale du pied est le seul moyen de prévenir ou minimiser les déformations futures.
• Des ulcères ou nécroses ischémiques peuvent se manifester. Le pied est froid, dépilé et cyanotique. Les pouls sont parfois absents.
• Des infections superficielles ou profondes peuvent apparaître.
EN PRÉVENTION
• Se laver les pieds tous les jours, sans faire de bain prolongé (risque de macération). Sécher soigneusement entre les orteils. Limer les ongles. Hydrater les pieds avec une crème.
• Ne pas couper la corne avec un instrument métallique. Ne pas utiliser de coricide, ni de verrucide. Prescription de soins de pédicurie remboursé selon la gradation du risque.
• Ne pas marcher pieds nus. Porter systématiquement des chaussettes, non synthétiques, sans élastique, ni coutures et non raccommodés, et les changer tous les jours. Choisir des chaussures confortables en cuir souple.
Sources : Sophie Schuldiner, » Pied diabétique « , La Revue du Praticien, 2010, 24 (848), 695-696 ; Jacques Callanquin, Pierre Labrude, » Traité de podologie à l’usage des praticiens « , éditions Pharmathèmes, 2007.
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