Ozempic : suspicion de mésusage

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Ozempic : suspicion de mésusage

Publié le 14 septembre 2022
Par Yolande Gauthier
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Les analogues du glucagon like-peptide 1 (GLP-1) indiqués pour le traitement du diabète de type 2 chez les adultes feraient-ils l’objet de prescriptions détournées ? Certains pharmaciens ont en tout cas vu passer des ordonnances (parfois hospitalières) falsifiées d’Ozempic (sémaglutide) pour des personnes non identifiées comme diabétiques, voire mentionnant même une prescription « hors remboursement ».

Le Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Montpellier (Hérault) rapporte effectivement des cas de mésusage des agonistes des récepteurs du GPL-1 chez des non diabétiques, en vue d’une perte de poids. « Nous avons recueilli moins d’une dizaine de cas au total, ce qui est probablement trop fortement sous-estimé » précise le Professeur Jean-Luc Faillie, responsable du CRPV. Ozempic mais aussi Trulicity (dulaglutide), Victoza (liraglutide) sont concernés, ainsi que, potentiellement, Byetta et Bydureon (exénatide).  

Le mésusage des analogues du GLP-1 remboursés pourrait être lié à la commercialisation, en 2021, d’une forme non remboursée de liraglutide (Saxenda) pour le contrôle du poids des patients obèses et, pour le sémaglutide, à l’autorisation en accès précoce récemment octroyée par la Haute Autorité de santé (HAS) à Wegowy pour la perte ou le maintien du poids de patients qui présentent une obésité morbide.

Le Pr Faillie indique suivre ce dossier avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mais il est important que les pharmaciens qui observent de tels cas ou suspectent un détournement d’usage ou de prescription le signalent au CRPV dont ils dépendent (liste des centres sur le site de l’ANSM) ou via le formulaire signalement-sante.gouv.fr .

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