Méningiome : le nomégestrol et la chlormadinone incriminés

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Méningiome : le nomégestrol et la chlormadinone incriminés

Publié le 17 juin 2020
Par Yolande Gauthier
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Après l’alerte lancée en février 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) enfonce le clou : l’utilisation d’acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques) ou d’acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques) est bel et bien associée à un risque accru de méningiome.

L’étude épidémiologique menée par le groupement EPI-PHARE (ANSM et Assurance maladie) sur 1,8 et 1,5 millions de patientes met en évidence, par rapport à des femmes non exposées, un risque multiplié par 3,3 pour le nomégestrol et 3,4 pour la chlormadinone après plus de 6 mois d’utilisation. Le coefficient multiplicateur augmente avec la durée de traitement. Il passe à 12,5 pour le nomégestrol après une dose cumulée correspondant à 5 ans de traitement, et à 7 pour la chlormadinone après 3,5 ans.

L’âge est un autre facteur à prendre en compte puisque le risque de méningiome est 3 fois plus élevé pour les femmes de 35-44 ans que pour celles de 25-34 ans.

En attendant l’élaboration de mesures adéquates d’encadrement, qui seront discutées à l’automne, l’ANSM invite patientes et prescripteurs à discuter de la prise en charge, avec si besoin la réalisation d’une IRM cérébrale.

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