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Médicaments chers en oncologie : le plaidoyer de l’Académie de médecine
L’oncologie a connu ces dernières années de fulgurantes avancées grâce à la mise à disposition de thérapies innovantes qui ont bouleversé la prise en charge et le pronostic des patients. Mais ces nouveaux traitements (thérapies ciblées, inhibiteurs de points de jonction immunologique, cellules lymphocytaires génétiquement modifiées ou cellules CAR-T) ont des coûts de production élevés et sont parfois prescrits longtemps. A titre d’exemple, chaque perfusion de cellules CAR-T coûte de 300 000 à 400 000 € et le coût annuel d’un traitement du mélanome par pembrolizumab avoisine les 100 000 €. Dans son rapport « Médicaments anticancéreux onéreux : disponibilité et soutenabilité économique », l’Académie nationale de médecine émet des recommandations destinées à tous les acteurs impliqués dans le soin du cancer,
L’instance plaide en faveur de la mise en place d’un réseau français de cellules CAR-T d’origine institutionnelle, et appelle à la création « d’une structure à but non lucratif et sans capital-actions destinée à développer, produire et acquérir des médicaments anticancéreux en garantissant un approvisionnement aux hôpitaux, centres anticancéreux et cliniques à un prix établi, quelle que soit la quantité achetée », à l’image de la coopérative « Civica Rx » fondée en 2018 aux Etats-Unis.
L’Académie propose également à la Haute Autorité de santé d’envisager l’attribution d’une amélioration du service médical rendu (ASMR) « non quantifiable » pour des médicaments destinés à des cancers rares, ce qui en faciliterait l’accès. La question du prix des médicaments oncologiques devrait faire l’objet d’un effort européen concerté ayant pour objectif d’équilibrer le prix avec l’efficacité du médicament, la prise en compte des effets indésirables et la distribution équitable des soins de santé.
Enfin, les données publiés sur ces thérapies « n’étant pas toujours convaincantes et les méthodes pas toujours optimales », l’Académie invite les prescripteurs à veiller au bon usage des médicaments anticancéreux en recourant aux réunions de concertation pluridisciplinaires, et en s’assurant de la vigilance des pharmaciens.
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