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L’oxygénothérapie
L’oxygénothérapie consiste à corriger l’hypoxémie artérielle et l’hypoxie tissulaire résultante. Les sources d’oxygène sont choisies en fonction des habitudes et des déplacements du patient.
En quoi consiste l’oxygénothérapie ?
L’oxygénothérapie consiste à faire respirer au patient un mélange gazeux plus riche en oxygène que l’air ambiant (21 à 100 % d’O2) afin de maintenir une pression partielle artérielle en oxygène PaO2 > 60 mmHg (valeurs normales : 80 à 100 mmHg) et une saturation en oxygène de l’hémoglobine du sang artériel SaO2 ≤ 90 % (normales ≤ 95 %).
Quelles sont ses indications ?
• L’oxygénothérapie à court terme (≥ 3 mois) concerne l’insuffisance respiratoire en cas de décompensation aiguë, d’instabilité transitoire d’une maladie pulmonaire ou cardiaque, ou de néoplasie évoluée. Les débits peuvent être élevés (0,5 à 15 l/min), à la demande ou jusqu’à 24 h/24 h.
• L’oxygénothérapie de longue durée (> 3 mois) est adaptée aux insuffisants respiratoires chroniques graves (mucoviscidose, BPCO…). Dans la majorité des cas l’oxygène doit être administré à faible débit (0,5 à 2 l/min) pour une durée d’au moins 15 h/jour (jour ou nuit). Un suivi médical est conseillé tous les 6 mois au moins.
• Dans le traitement des crises d’algie vasculaire de la face, oxygène à 7-10 l/min pendant 15 minutes dès le début de la crise.
Quelles sont les sources d’oxygène ?
• L’oxygène gazeux en bouteilles de 400 l (déambulation) à 3 000 l.
• L’oxygène liquide à – 183 °C (1 l d’oxygène liquide libère 850 litres environ d’oxygène gazeux). Le patient dispose d’un réservoir cryogénique fixe rempli régulièrement par le fournisseur et d’un réservoir portable de 0,3 à 1,2 l (en bandoulière ou sac à dos spécifique) d’une autonomie de quelques heures que le patient remplit à partir de son réservoir fixe.
• L’oxygène gazeux par concentrateur : il retient l’azote de l’air ambiant et concentre l’oxygène.
Quels moyens de raccordement ?
• Discrètes et faciles d’emploi, les lunettes nasales sont les plus utilisées (jusqu’à 5-6 l/min). Leur embout doit être nettoyé tous les jours à l’eau savonneuse et elles se changent tous les 15 jours.
• A partir de 5 l/min : masque à oxygène.
• La tubulure des lunettes nasales ou l’élastique du masque à oxygène peuvent être irritants. Une compresse de gaze peut être appliquée pour isoler.
Quels sont les effets indésirables ?
• L’oxygène, surtout à haut débit, assèche les muqueuses (nez et arrière-gorge). Faire des lavages de nez au sérum physiologique ou à l’eau de mer. Un humidificateur, placé entre la source d’oxygène et la tubulure, doit être ajouté à partir de 3 l/min.
• Une apnée par dépression respiratoire peut survenir par suppression du stimulus déclencheur de la respiration : insister sur l’importance de ne pas modifier soi-même le débit.
Quelles précautions respecter ?
L’oxygène est un gaz qui entretient la combustion et expose ainsi à des risques d’incendie. Attention aux corps combustibles qui peuvent s’enflammer spontanément :
– les corps gras : huile alimentaire, crème hydratante ou baume à lèvres (utiliser des pâtes à l’eau de préférence);
– les corps organiques : tissus, bois, papier, peau…
– les aérosols pressurisés (désodorisant, laque),
– les solvants (alcool, essence, produits ménagers).
• Ne pas fumer à proximité d’une source d’oxygène et lors de l’utilisation.
• Aérer la pièce.
EN PRATIQUE : DISPENSATION
Le médecin prescrit une source d’oxygène, une durée quotidienne et un débit.
Oxygénothérapie à court terme
• Prescription d’un mois renouvelable deux fois.
• Prise en charge à 65 % sur la LPPR.
• Concentrateur ou oxygène gazeux.
Oxygénothérapie à long terme
• Prescription et renouvellement annuels.
• Demande d’entente préalable à adresser à la CPAM (prise en charge à 65 % sur la LPPR).
• Oxygénothérapie en poste fixe avec déambulation 1 h/j ou oxygénothérapie intensive (oxygène liquide).
Sources : « Oxygénothérapie à domicile », CDSP-CWOA, Bonnes pratiques en officine 2009 ; « Moyens et organisation de la prise en charge des formes graves de la bronchopneumopathie chronique obstructive », Muir J.-F. et Cuvelier A., « La Revue du praticien », 2004, vol. 54, pp. 1445-1450 ; « Guide de l’oxygénothérapie 2010 », www.antadir.net.
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