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L’optimisation du traitement antalgique
Le traitement antalgique et anti-inflammatoire des pathologies articulaires n’est souvent que symptomatique. Dans les cas chroniques, le terrain de l’individu doit être modifié afin d’obtenir une amélioration durable et une synergie. En fonction du type de plainte, des plantes complémentaires peuvent être proposées, sans oublier l’oligothérapie.
Les plantes reminéralisantes
Elles sont à conseiller en cas d’arthrose ou après une fracture, une entorse.
Prêle
– Partie utilisée : parties aériennes stériles séchées.
– Principaux constituants : plus de 10 % d’éléments minéraux dont environ 2/3 d’acide silicique ; flavonoïdes.
– Actions pharmacologiques: diurétique, reminéralisant (richesse en silice) avec effet stimulant sur la synthèse du tissu conjonctif.
– Posologie : 3 à 4 g de poudre de prêle par jour ou d’extrait titré en silice (sec, SIPF, Phytostandard).
Lithothamne
– Partie utilisée : le lithothamne, sédiment marin connu sous le nom de maërl, est constitué d’algues rouges calcaires de petite taille.
– Principaux constituants : 95 à 99,5 % d’éléments minéraux, en particulier carbonate de calcium et carbonate de magnésium, oligoéléments (fer, iode, manganèse, cobalt).
– Action pharmacologique : reminéralisant de par sa richesse en calcium assimilable.
– Précautions d’emploi : compte tenu de la quantité d’iode apportée par la ration quotidienne, une supplémentation prolongée même faible peut provoquer des troubles thyroïdiens. Les cures ne doivent donc pas dépasser trois semaines. Les algues riches en iode sont à éviter chez la femme enceinte ou qui allaite et chez l’enfant de moins de 15 ans.
– Posologie : 1,5 g par jour d’extrait sec en gélules.
Les plantes de drainage
Sauf conséquence de traumatismes, de faux mouvements, les douleurs articulaires et musculaires sont souvent en relation avec un « encrassement » de l’organisme. Les plantes de drainage favorisent l’élimination des déchets issus du métabolisme. De nombreuses plantes dites dépuratives peuvent être utilisées. Dans le cas de rhumatismes, l’ortie et le frêne peuvent s’accompagner de trois plantes adjuvantes.
Bouleau
– Partie utilisée : feuille.
– Principaux constituants : au minimum 1,5 % de flavonoïdes (hypéroside), huile essentielle, saponosides, potassium.
– Actions pharmacologiques : diurétique, dépuratif.
– Précaution d’emploi : à éviter en cas d’oedème d’origine cardiaque ou rénale.
– Posologie : infusion de 15 minutes de 10 g/l. Boire 250 à 500 ml par jour.
Votre conseil : en cas d’hyperuricémie, préférer la gemmothérapie : sève de bouleau 1D ; 50 à 75 gouttes diluées dans un verre d’eau le matin à jeun 20 jours par mois pendant trois mois en complément des mesures diététiques. L’uricémie peut alors baisser de 20 à 30 %.
Pissenlit
– Partie utilisée : feuille, racine.
– Principaux constituants : principes amers (taraxacine), triterpènes et stérols, acides phénols, coumarines, potassium, sucres.
– Actions pharmacologiques : tonique amer stimulant de l’appétit et des sécrétions gastriques, cholérétique doux, diurétique, dépuratif.
– Contre-indications : ne pas utiliser en cas d’inflammation ou d’occlusion des voies biliaires, d’occlusion intestinale.
– Posologie : feuille, infusion de 15 minutes de 20 g/l. Racine, décoction de 20 minutes de 20 g/l ; 250 à 500 ml par jour en deux prises (matin et soir). Faire des cures de 4 à 6 semaines.
Votre conseil : donner la préférence à un mélange 50/50 feuilles et racines (décoction).
Vergerette du Canada
– Partie utilisée : parties aériennes.
– Principaux constituants : flavonoïdes, tanins, polyènes, polyines, huile essentielle.
– Actions pharmacologiques : diurétique uricosurique, anti-inflammatoire, astringent antidiarrhéique, antibactérien, antifongique.
– Indications : de bons résultats ont été obtenus dans le traitement de la périarthrite de l’épaule, de la coxarthrose. C’est donc un adjuvant utile dans le traitement des affections rhumatismales et de la goutte. Mais son activité anti-inflammatoire semble dépendre de la période de récolte et il est difficile de s’approvisionner en plantes botaniquement identifiées.
– Posologie : infusion de 10 minutes de 20 g/500 ml. A boire dans la journée (une tasse le matin à jeun, une tasse 30 minutes avant les deux repas et une tasse dans l’après-midi).
L’oligothérapie
Elle apporte les éléments nécessaires à la restauration et au maintien de l’intégrité du cartilage avec une action à long terme. Elle est à associer au traitement phytothérapique.
En cas d’arthrose
– Mn-Co et S : 1 ampoule de chaque par jour le matin à jeun pendant plusieurs mois.
– Mg : 3 à 4 prises hebdomadaires, contre la douleur.
– Mn-Cu chez le sujet jeune ou Cu-Au-Ag chez le sujet âgé : 3 à 4 prises hebdomadaires pendant 2 à 3 mois.
– Cu : en cas de poussées inflammatoires, 2 à 3 fois par jour pendant 10 jours.
En cas d’arthrite
– A la phase aiguë
– Mn-Cu : 1 prise par jour pendant 2 à 3 mois.
– Cu : 1 à 3 prises par jour pendant 20 jours lors des poussées inflammatoires.
– En dehors des phases aiguës
Réduire les doses de moitié et associer comme antalgique Mg, 3 à 4 prises hebdomadaires.
Plantes à redécouvrir
– La consoude (Symphytum officinale) possède une racine qui ne doit pas être utilisée par voie orale en raison de son hépatotoxicité et de son potentiel cancérogène et mutagène. Anti-inflammatoire, antalgique, son intérêt est reconnu en usage externe en France pour calmer les démangeaisons des affections de la peau, en cas de crevasses, gerçures. En Allemagne son application sur une peau saine est autorisée en cas de contusions, claquages, entorses. Une récente étude clinique en double aveugle contre placebo a mis en évidence l’efficacité d’une crème à 35 % d’extrait fluide de racine de grande consoude dans le traitement des entorses chez des sportifs, avec des résultats significatifs après 8 jours de traitement.
– Le réséda (Reseda phyteuma), connu depuis l’Antiquité pour ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires, était tombé dans l’oubli, sauf dans les petits villages des Pyrénées-Orientales où vers 1970 des médecins ont redécouvert son intérêt comme inhibiteur de la cascade arachidonique. Une étude multicentrique montre que l’extrait est efficace en application locale dans les pathologies douloureuses de l’appareil locomoteur. Les résultats sont meilleurs dans les cas aigus que dans les cas chroniques. Parmi les pathologies traumatiques, entorses et tendinites sont des indications de choix. Les résultats sont moins bons dans les lombalgies aiguës et l’arthrose lombaire.
Douleurs articulaires : Pensez à les prévenir
De simples conseils de bon sens permettent d’épargner le dos et les articulations.
– Dès l’enfance : le cartable doit être bien équilibré et porté sur les deux épaules. Choisir une activité physique régulière permettant de muscler le dos : la natation ou la gymnastique par exemple. Le « Tiens-toi droit », un peu lassant à répéter et à entendre, n’est pas inutile.
– A l’âge adulte : pratiquer une activité sportive régulière en évitant les sports violents pour les articulations. Effectuer des étirements après une séance intensive de sport. Surveiller son poids. Adopter les bonnes attitudes pour épargner le dos : dormir sur un matelas ferme en évitant oreillers et traversins. Assis, avoir toujours le dos en appui. S’asseoir pour enfiler collants, chaussettes, pantalons. Pour ramasser un objet par terre, d’abord fléchir les genoux et se relever sans arrondir le dos. Et encore et toujours, penser intérieurement : «Tiens-toi droit ! ».
Cas de comptoir
Mme Arvense va prendre sa retraite. Elle est gênée dans ses activités quotidiennes par des problèmes d’arthrose. Elle a également tendance à faire un peu d’hyperuricémie. Elle vous demande une solution « non agressive ».
Conseillez une tisane antalgique, anti-inflammatoire et favorisant l’élimination d’acide urique : bouleau 100 g, cassis (feuilles) 300 g, frêne 100 g, harpagophyton 300 g, prêle 200 g. A 20 g du mélange, ajouter 500 ml d’eau. Porter à ébullition 1 minute puis laisser macérer toute la nuit. Filtrer. Boire 4 tasses par jour (une le matin à jeun, une trente minutes avant les deux principaux repas, une dans l’après-midi).
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