L’INFECTION À CYTOMÉGALOVIRUS

Qu’est-ce que le CMV ?

Le cytomégalovirus (CMV) est un virus de la famille des Herpesviridae, qui comprend d’autres virus comme le virus herpès simplex, le virus varicelle- zona, le virus Epstein-Barr, etc. La transmission du virus se fait essentiellement par contact rapproché via la salive et l’urine mais également par voie sanguine, sexuelle et transplacentaire. Après la primo-infection, le CMV entre en phase de latence : il peut alors se réactiver à tout moment, particulièrement chez les patients immunodéprimés. Le risque de complications graves est surtout présent chez ces derniers ainsi que chez les femmes enceintes (risque malformatif). En cas de greffe, l’infection peut être due à la réactivation du virus déjà présent dans l’organe transplanté.

Comment se manifeste l’infection à CMV ?

La primo-infection est le plus souvent asymptomatique ou paucisymptomatique chez le patient immunocompétent. Elle est toutefois symptomatique dans 10 % des cas environ avec l’apparition d’un syndrome mononucléosique pouvant associer fièvre, fatigue, pharyngite et adénopathies. Des formes plus compliquées, pouvant notamment s’accompagner de céphalées, de douleurs abdominales avec diarrhée, arthralgies et éruptions cutanées, touchent plus fréquemment l’adulte que l’enfant ou l’adolescent. Chez le patient immunodéprimé, l’infection à CMV se manifeste généralement par les mêmes symptômes que chez l’immunocompétent mais elle peut être associée à des manifestations viscérales en rapport avec l’organe touché. En effet, lorsque la réplication virale s’étend dans un organe, ce qui définit la maladie à CMV, l’infection peut se manifester par une hépatite, une pneumopathie, une encéphalite, etc. La gravité du CMV chez le patient immunodéprimé est également due au déficit immunitaire induit par l’infection et qui favorise la survenue d’autres infections.