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L’examen cytobactériologique des urines

Publié le 11 janvier 2018
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L’examen cytobatériologique des urines (ECBU) est un examen biologique simple réalisé sur prescription médicale. Le recueil d’urine peut être réalisé par le patient à son domicile. La qualité du recueil conditionne la fiabilité des résultats.

De quoi s’agit-il ?

L’ECBU est un outil de diagnostic des infections urinaires réalisé en laboratoire de biologie médicale.

A partir d’un échantillon d’urine sont pratiqués :

– un examen direct au microscope pour identifier et quantifier les différents types cellulaires (hématies, leucocytes, cellules épithéliales) et mettre en évidence la présence de germes ;

– une mise en culture pour identifier et quantifier un germe pathogène puis réaliser un antibiogramme.

Quand est-il prescrit ?

L’ECBU est prescrit lorsque l’examen clinique du patient fait suspecter une infection urinaire, à l’exception d’une cystite aiguë simple (pour laquelle une bandelette urinaire est suffisante).

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Il est aussi réalisé lors de cystites récidivantes (au moins 4 épisodes en 12 mois), en cas d’évolution clinique défavorable d’une infection urinaire malgré une antibiothérapie adaptée, à partir du 4e mois de grossesse en cas de positivité d’une bandelette urinaire et avant toute procédure urologique invasive programmée.

Comment effectuer le recueil ?

Le prélèvement des urines doit être effectué avant de débuter un traitement antibiotique ou au moins 48 heures après l’arrêt de l’antibiothérapie.

L’urine est recueillie dans un flacon stérile, fourni en pharmacie ou au laboratoire.

Le prélèvement doit être transporté le plus rapidement possible au laboratoire. Il peut être conservé 2 heures à température ambiante (15° à 25 °C) ou 12 heures à 4 °C.

Comment interpréter les résultats ?

L’urine est normalement stérile avec peu d’éléments cellulaires. L’ECBU confirme le diagnostic d’infection urinaire lorsque sont associés :

– une leucocyturie significative (≥ 104/ml) qui traduit une réponse inflammatoire ;

– une bactériurie significative. Le seuil de significativité dépend de l’espèce bactérienne en cause et du sexe du patient. La bactérie le plus fréquemment retrouvée dans les infections urinaires communautaires est Escherichia coli ;

– des signes cliniques (brûlures à la miction, envie fréquente d’uriner et/ou présence d’urines troubles ou sang dans les urines, fièvre, frissons, douleurs pelviennes).

Dans certains cas, les résultats peuvent montrer :

– une bactériurie sans leucocyturie, lorsque l’examen est réalisé de façon précoce, chez un patient immunodéprimé ou lors d’une contamination de l’échantillon ;

– une leucocyturie en l’absence de germe, en cas de traitement antibiotique (infection urinaire décapitée), de vaginite, d’urétrite, ou en période périmenstruelle.

Lorsque le résultat est positif, une antibiothérapie adaptée est prescrite au patient. 

Sources : « Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l‘adulte », SPLIF, décembre 2015 ; « Infections urinaires de l’enfant et de l’adulte », AFU, urofrance.org ; « Infections urinaires de l’adulte et de l’enfant », CUEN, item 157, août 2016 ; « Prise en charge des infections urinaires de l’enfant », Recommandations du GPIP et de la SFP, 2015.