Les sartans mettent les génériques sous tension

La CNAMTS enfonce la clou. Une étude approfondie des traitements de l’HTA (4,4 MdEuro(s) de dépenses en 2006 contre 2,6 en 2000) sur 70 000 patients illustre le particularisme des prescripteurs. « Le traitement devrait reposer sur une très large utilisation de génériques bon marché, tant pour les antihypertenseurs que pour les statines. Les nouveaux médicaments hypotenseurs pouvant ainsi être réservés aux patients dont les premiers traitements n’ont pas réussi à normaliser la tension », rappelle l’Assurance maladie.

Les recommandations de la HAS à relire

Or les médecins s’en donnent à coeur joie sur les sartans, qui concernent 37 % des patients contre 20 % en 2000. D’où une hausse de 40 % du coût de traitement (à 420 Euro(s)/malade/an pour 610 MEuro(s) de dépense). Mais l’explosion de la dépense globale ne réside pas que dans un profil de prescription, loin de là : 10,5 millions de personnes sont aujourd’hui traitées pour l’HTA, + 2 millions en 6 ans, 1 adulte sur 5 ! L’arrivée des baby-boomers à l’âge de prévalence joue, tout comme la hausse de l’obésité et du diabète. Et les gens sont mieux diagnostiqués (la moitié n’était pas repérée dans les années 90). Avec un bénéfice indéniable : – 15 % de mortalité cardiovasculaire entre 2000 et 2004.

Reste que le résultat pourrait être équivalent à moindre coût en cas de respect des recommandations de la HAS. La CNAM les a rappelées par courrier aux médecins en septembre dernier…