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Les plaies chroniques
Les plaies chroniques concernent 2,5 millions de Français (1). Leur traitement local repose en partie sur des pansements « actifs », qu’il faut savoir adapter aux étapes de la cicatrisation. La guérison n’est possible qu’avec la prise en charge concomitante des facteurs qui empêchent une cicatrisation normale, liés à l’état de la plaie elle-même ou à une pathologie sous-jacente.
La maladie
DEFINITION DES PLAIES
Rupture anatomique
Une plaie correspond à une rupture anatomique et fonctionnelle du revêtement cutané ou d’un épithélium (voir Dico+) qui recouvre ou tapisse un organe. Cette lésion s’accompagne ou pas d’une perte de substance.
Les plaies sont causées par un agent mécanique extérieur. Elles sont aggravées en présence d’un processus pathologique sous-jacent : diabète, insuffisance veineuse ou artérielle…
Elles sont dites « complexes» lorsque les lésions profondes touchent le tissu musculaire, le squelette ou les organes profonds.
Elles sont dites « fermées» en cas de lésions internes non visibles car la peau n’est pas ouverte : hématome, fracture, hernie….
Plaies aiguës ou chroniques
Délai de cicatrisation
Le délai normal de cicatrisation d’une plaie est de quatre à six semaines ; dans ce cas, la plaie est dite aiguë.
Lorsque la durée de cicatrisation dépasse quatre à six semaines, la plaie est dite chronique. Ce retard est forcément lié à une défaillance des mécanismes naturels de cicatrisation :
> soit à cause de la plaie : son état, sa localisation ou des traitements antérieurs inadaptés ;
> soit à cause de maladies sous-jacentes : diabète, insuffisance veineuse ou artérielle…
Types de plaies chroniques
Les plaies chroniques regroupent notamment les escarres, les ulcères de jambe, les plaies du pied diabétique et les plaies oncologiques, auxquels s’ajoutent les moignons d’amputation et les brûlures étendues en cas d’allongement des délais de cicatrisation.
CICATRISATION DES PLAIES
Lorsqu’une plaie survient, l’organisme enclenche naturellement un processus de cicatrisation qui vise d’abord à arrêter l’hémorragie, puis à protéger, assainir et refermer la plaie jusqu’à reproduire le plus possible le tissu initial.
La rapidité et la qualité de la cicatrisation dépendent de facteurs tels que la cause et la localisation de la lésion ou l’état général du patient.
Pour un même type de plaie, le déroulement de la cicatrisation variera d’un individu à un autre.
Quatre phases successives
Toute plaie évolue en quatre grandes étapes avant de se fermer (voir infographie), qu’il s’agisse d’une cicatrisation primaire ou secondaire (voir encadré p. 30).
Hémostase
Réduction du débit sanguin et coagulation proprement dite.
Phase inflammatoire
Formation d’un caillot de protéine filamenteuse (fibrine). Les cellules inflammatoires assurent le nettoyage de la plaie (détersion).
Phase de bourgeonnement
Formation d’un bourgeon de granulation…
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Dico+
> Un épithélium est formé de cellules jointives, juxtaposées, solidaires par des systèmes de jonction et séparées du tissu conjonctif sous-jacent par une lame basale. Sont distingués les tissus épithéliaux de revêtement (concernés par la cicatrisation) et les épithéliums glandulaires.
(1) Enquête épidémiologique nationale « Vulnus » réalisée en 2008 à l’initiative de la Société française et francophone des plaies et cicatrisations (SFFPC).
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