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LES MICI

Publié le 25 septembre 2021
Par Delphine Guilloux
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La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique sont les deux principales maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, ou Mici. Sur environ 250 000 patients concernés en France, 110 000 à 130 000 sont atteints de la maladie de Crohn et environ 100 000 d’une rectocolite hémorragique. Les autres patients présentent des formes dites « indéterminées ».

Qui touchent-elles ?

Les Mici surviennent généralement chez l’adulte jeune, avec une prédominance chez la femme pour la maladie de Crohn et chez l’homme pour la rectocolite hémorragique. L’origine des Mici, pas totalement connue, est multifactorielle. Parmi les facteurs de risque identifiés figurent, pour les Mici en général, la dysbiose ou encore la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) au long cours et, pour la maladie de Crohn, l’appendicecto­mie et le tabagisme. A noter que ces deux derniers facteurs sont, en revanche, protecteurs dans la rectocolite hémorragique.

Comment se manifestent-elles ?

L’inflammation du tube digestif concerne exclusivement le rectum et une partie plus ou moins importante du colon en cas de rectocolite hémorragique, alors qu’elle s’étend à tout le tube digestif avec la maladie de Crohn. Les Mici évoluent en alternant périodes de poussées et de rémissions. Au niveau du système digestif, douleurs abdominales, diarrhées et rectorragie sont des signes communs aux Mici. La diarrhée glairosanglante, souvent associée à une fausse sensation de besoin d’aller à la selle, est un signe fréquent dans la rectocolite hémorragique. La maladie de Crohn, quant à elle, est généralement associée à des douleurs anales avec des lésions telles que fissures et abcès périnéaux. D’autres symptômes, non digestifs, sont plus ou moins fréquents. Ainsi, les manifestations articulaires, l’asthénie, l’anorexie et l’amaigrissement sont fréquents, alors que les manifestations ophtalmologiques, cutanéomuqueuses et hépatiques touchent moins d’un tiers des patients. Chez l’enfant, une Mici peut être diagnostiquée face à un retard staturo­pondéral.

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