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Les infections à gonocoques progressent chez les femmes

Publié le 16 février 2008
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Le réseau Renago publie dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 5 février le bilan 2006 des infections à Neisseria gonorrhoeæ. Les chiffres progressent de 50 %, surtout hors Ile-de-France (+ 93,8 % contre + 12,6 %). Seconde constatation, la tendance à la hausse est encore plus spectaculaire chez les femmes : + 260 % contre + 24 % chez les hommes. Là encore, la disparité régionale est manifeste. Si l’explosion féminine est très marquée en province (+ 357 %), ce n’est en revanche pas le cas en Ile-de-France (- 8,6 %).

Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, les souches de sensibilité diminuée (3,6 %) ou résistantes à la ciprofloxacine (43 %) ont continué d’augmenter en 2006. Plus chez les hommes (46,5 %) que chez les femmes (29,8 %). La France se situe ainsi parmi les pays où la résistance des gonococcies à la ciprofloxacine est la plus élevée.

Résistance à la ciprofloxacine

Plus marquée pour les souches rectales, cette résistance à la ciprofloxacine confirme aussi une transmission des souches résistantes chez les homosexuels. Le BEH s’inquiète et « suggère que les recommandations émises par l’Afssaps en 2005 concernant le traitement probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées ne sont pas appliquées par l’ensemble des médecins prescripteurs ».

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